Bougouni : Un commerçant exproprie, à travers une décision de justice, la parcelle de Tatou

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    Une histoire touchante ! Diarata Traoré dite Tatou est une ménagère qui vit à Bougouni. Mariée à Adama Doumbia depuis plus de deux décennies, son mari avait bénéficié d’une parcelle de la part de la mairie de Bougouni en 2000 sous le numéro lot N°8/ 743/SD/MVB.00.  Adama Doumbia part à l’étranger. Des années passèrent, sa famille n’a aucune de ses nouvelles. C’est ainsi que sa femme Tatou se remarie. Elle a eu un garçon avec M. Doumbia. Ce jeune devenu boulanger par la suite construit une concession en banco dans le terrain de son père lui servant d’habitation. A sa grande surprise, un commerçant du nom de Solo Koné débarque un jour. Il se réclame propriétaire du terrain du jeune garçon. Entre la mère de ce dernier et le commerçant, des discussions auraient eu lieu et Solo aurait même supplié la dame de lui céder le terrain en compensation par un autre ailleurs. La dame refusa.  Et voilà un beau matin, une note est donnée à la dame et son enfant indiquant leur expulsion du terrain. Le jugement au tribunal de Bougouni donne raison aux plaignants que sont Solo Koné et Oumar Bengaly qui disent que le lot N°8 bis est une partie de leurs terrains.

    En effet, Solo, Oumar Bengaly et Adama Doumbia se trouvent sur le même ilot avec les numéros  respectivement : parcelles  AA N°7 ; AA N°8 ; AA N°8 bis. Selon Tatou dans le morcellement initial, seuls son mari et Solo étaient  sur cet ilot.

    Monsieur Bengaly est un intrus. Il aurait perdu son terrain après le lotissement. Il se serait plaint auprès de la mairie qui lui aurait promis un terrain ailleurs. Monsieur Bengaly refusa cela et sollicita l’endroit où se situent les terrains de Solo Koné et Monsieur Doumbia. C’est ainsi qu’après l’intervention du maire, les deux propriétaires auraient accepté de céder chacun une partie de leurs parcelles au profit de monsieur Bengaly. C’est la seule raison de l’existence de  son terrain entre les deux lots.

    Et voilà, c’est ce Bengaly en complicité avec Koné qui ont orchestré un complot contre la famille Doumbia afin de lui exproprier sa parcelle.

    Les notes de justice, de l’huissier, ne sont pas conformes aux dispositions légales en matière foncière. Elles ordonnent l’expulsion et la démolition alors que le papier de vente que détient la famille Doumbia n’est pas annulé. Cela est une violation grave. Monsieur Koné n’a pas pu donner une preuve matérielle d’annulation du papier de Monsieur Doumbia et aussi montrer un document qui atteste que la parcelle lui appartient désormais.

    Alors comment Solo Koné a-t-il pu gagner un tel jugement ? La question mérite d’être posée dans un Etat où le chef de l’Etat a promis de mettre à cette mafia de spéculateurs fonciers.

    Kèlètigui Danioko

     

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    1 commentaire

    1. Habituellement à l’affut de telles affaires comme celle là, les médias occidentaux sont peu interessé …

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