Bombonnes de gaz au Mali : Des produits de tuerie massive

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    L’’indifférence à grande échelle des plus hautes  autorités est sans doute la cause de la mortalité de milliers de personnes périssant, chaque année, pour avoir utilisé de vieilles bombonnes de gaz. Des entreprises œuvrant dans le secteur du gaz ont toujours eu les coudées franches. Elles agissent en toute liberticide et agissent à leur guise. Ce laisser-aller, auquel la Société SODIGAZ s’abonne avec une bassesse  fierté, apporte, chaque jour que Dieu fait son cortège de malheur. En dépit de ces accidents à la limite tragiques, aucune enquête n’est ouverte, pour faire l’économie de nouvelles victimes. En tout cas, pas pour l’instant. Une fois de plus, la complicité ahurissante des associations des consommateurs refait surface.

    Tous les hommes ont un destin commun : celui de naitre et  souffler sa chandelle un jour ou l’autre. Mais, mourir sauvagement, dans des circonstances qui témoignent de la barbarie humaine ou du sadisme pour qui mesure l’indifférence des acteurs concernés du gaz en République du Mali : tel semble, à la fois le triste et macabre destin que les plus hautes  autorités ont  pu réserver pour le peuple malien.

    Difficile, en tout cas d’admettre que les produits d’une société puissent faire autant de victimes sans que la moindre investigation ne soit menée. Vétustes et très abîmées, certaines bombonnes de gaz de la société « Sodigaz » sont devenues des explosifs à tueries massives. Pour preuve : le dernier accident qui vient de faire deux victimes à Sébénicoro, doit servir de déclic pour la prise en compte de la dimension dangereuse de ces produits inflammables. Outre la subvention du gaz, l’Etat a le  noble devoir de mener un contrôle régulier en vue de tester les  bouteilles et d’initier une politique de sensibilisation envers les populations. Protéger et sécuriser les utilisateurs de gaz, c’est leur accorder un minimum de dignité. D’ailleurs, c’est la société qui gagnerait plus par un travail bien fait et qui permettrait sans nul doute de sauver sa propre clientèle.

     Faute d’une véritable politique d’urgence sociale, ces produits de destruction massive continueront de faire des morts à longueur de journée dans notre pays. Comme facteur favorisant ce drame silencieux, l’inertie des associations de consommateurs toujours attirées par les places dans les conseils d’administration plutôt que la défense des droits populations.

    Pour mieux défendre leurs droits à la vie, les populations doivent s’affranchir de ses associations attirées par politique du ventre. Cela passe aussi par la création des comités de protection dans chaque quartier et coordination nationale qui se chargera de faire entendre la voix des populations victimes d’une situation.

    A suivre…

    Lamine Diallo

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