Le lundi 12 juillet 2021 à 22 heures, les étudiants maliens vivant en Algérie ont reçu des blessures graves lors d’échauffourées sur le campus.
Aux environs de 22h, lundi dernier, devant un match à la télé, un étudiant tchadien a reçu des injures de la part de son camarade algérien. A cause de cette controverse entre les deux, l’étudiant algérien est venu avec ses amis pour battre le Tchadien. Les autres étudiants ont intervenu entre les deux. Cela n’a fait qu’envenimer les choses, transformant l’opposition en bataille rangée entre Algériens et Subsahariens.
« Le soir, au cours d’un concert des étudiants de Lanthanes, un étudiant algérien est monté sur la scène et a commencé à insulter les étudiants étrangers présents dans la salle. Personne n’a réagi à ses propos et ses amis l’ont fait descendre. A la fin du concert, ce même individu est revenu et cette fois-ci il a commencé directement à agresser le président de la communauté de Bejaia. L’étudiant qui a intervenu pour calmer la situation, a été agressé. Dès lors, les coups venaient de tous les côtés, les uns se battant contre les autres. Depuis cet instant, ils ont commencé à utiliser des armes blanches », nous a informé Habib Sissoko, président coordinateur de l’Association des Élèves, Etudiants et Stagiaires maliens en Algérie.
Selon nos informations, les hostilités ont continué jusqu’à 9 heures du matin faisant plus de 90 étudiants blessés grièvement.
Il ajoute que les renforts des autres résidences universitaires de la ville (Ber chiche 1, 2, 3) ont été alertées. « Les agents de sécurité ont laissé les étudiants accéder à la cité sans exigence. Le directeur de la résidence qui était présent sur les lieux, a déplacé sa voiture et s’est tenu à l’écart ».
« A 1 heure du matin après les évènements, la directrice de la DOU est arrivée pour parler aux étudiants internationaux qui se sont calmés. Malgré cette intervention, les étudiants nationaux n’ont pas arrêté la protestation. Aux environs de 2 heures du matin, on a constaté l’arrivée des forces de l’ordre qui ne sont même pas restées plus que 5 minutes et qui sont reparties nous laissant à notre sort. Sous l’effet de la fatigue, elles sont rentrées mais elles disent qu’ils vont revenir avec plus de renforts. Parmi les blessés certains sont dans le coma. A la résidence Amizour à l’heure actuelle et nous craignons pour nos vies », témoigne M. Sissoko.
Fatoumata Kané