Billet : Massa Ali Baraka et les 4o voleurs

    0

    Il était une fois un jeune prince qui décida de s’offrir une escapade avec ses camarades aux confins du royaume. Il voulait montrer ses preuves  et démontrer ses aptitudes à gouverner tous ses sujets. On  apprit avec surprise que le jeune Massa Ali qui s’était rendu dans la région nord, 8e du nom au royaume du Tarik El Soudan, a été sauvé de justesse. Il se proposait d’aller rendre visite à tous ses frères. Naïvement ! Le pauvre prince des ministres ne savait pas qu’il y a frères et faux-frères, amis et faux-amis, de fidèles et loyaux serviteurs mais aussi des judas…

     

     

    Dans la vaste et luxuriante prairie donnée par Manitou, gracieusement, les frères vivaient en… frères. Ils se mariaient, baptisaient, mangeaient, buvaient, se disputaient…Pourtant, ils finissaient par se reconnaitre frères. Alors, ils se retrouvaient quelque part dans leur prairie et fumaient le calumet de la paix. Et tout redevenait normal, comme avant.

     

     

    Massa le savait-il ? En tout cas, il en a pris le chemin.

    Certains de ceux-là qui vivaient dans la prairie commune de Manitou, liés par le lien du sang, finirent par pactiser avec le diable, pardon le colon. Massa le savait-il ? Tous ses autres frères, ses amis et ses faux-frères le savaient-ils ?

     

     

    Que lui reste-il ? Peut-être signer lui aussi non pas un contrat, mais plusieurs concessions sur 99 ans, partenariats et accord de défense. Ne pas le faire en clando, surtout pas… Ce sera tout bénéfice. Au lieu de jouer au chef d’état-major, ministre de la défense ou au griot du royaume. De quoi rire jaune, après les nouveaux contrats de Massa Ali, chez les escrocs, vendeurs et amateurs impénitents de poudre blanche ou pétarande. Bref, de quoi raser-au propre comme au figuré- toute la zone. Une zone infestée non pas par 4O voleurs mais 40.000 violeurs de charte, d’accord, de protocole, de pacte de sang  Mais là, faut pas fâcher dè !

    KONO DIBY KONATE

     

    Lire aussi sur  www.lechallenger.com

    Commentaires via Facebook :