Si, dans certaines banques de la place l’imprudence a pignon sur rue, avec à la clé des dizaines, voire des centaines de millions CFA passés de pertes à profits par an, à
Tout a débuté aux environs de 10h 15mn. L’air nerveux, quatre éléments de
Abdoulaye Doucouré, puisque c’est de lui qu’il s’agit, était loin d’imaginer ce qui vient de lui arriver. Selon nos informations, son chèque libellé au nom de
Le caissier, qui n’est pas née de la première pluie l’invite à s’asseoir. En attendant, les formalités. Entre –temps, elle contacte
Surpris, ce dernier avoue qu’il n’a jamais établi un chèque de 15 millions CFA. Mieux, poursuit –il, même son chéquier lui a été volé. Impatient d’empocher son magot, Doucouré rappelle au caissier qu’il attend, toujours. Ce dernier le rassure. Avant d’alerter les forces de sécurité, en faction devant la banque.
Le faussaire, sous le feu roulant du « procureur »
Pendant que Doucouré s’imaginait ce qu’il pouvait s’offrir avec 15 millions CFA, il est encerclé par quatre éléments de
Conduit, sous bonne escorte, dans le bureau du procureur d’un jour : Abdoul Aziz Dicko, directeur adjoint de
Interrogé, Abdoulaye Dicko affirme que le chèque de 15 millions CFA lui a été remis par « quelqu’un ». Sans autre forme de précision. Avant de poursuivre, en baragouinant : « Je voulais retirer le chèque, afin de pouvoir m’inscrire à l’EMIA (NDLR : l’Ecole Militaire Inter –Armes de Koulikoro). On m’a dit qu’avec 10 millions CFA, je peux m’y inscrire sans problème. Car j’ai, déjà, mon bac ». Et de conclure, à la surprise générale : « il y a beaucoup de gens qui font ça. Et je suis prêt à rembourser l’argent, après ma sortie de l’EMIA ».
En fin de compte, Abdoulaye est remis à la police pour être présenté, cette fois, à un vrai procureur de
Un avertissement pour tous ceux qui seraient tentés d’emboîter le pas à Abdoulaye Doucouré.
Dotés d’un « huitième » sens, les caissiers sont prêts à les démasquer. Avant de les livrer à la justice.
Oumar Babi