L”alarme de la banque a retenti après des coups de feu. De quoi mobiliser les forces de sécurité de la ville.
On se souviendra de la fête de la Tabaski 2006 à Sikasso. La veille de la célébration, des coups de feu ont retenti dans la nuit, suscitant une immense frayeur autour de l”agence régionale de la Banque centrale des États d”Afrique de l”Ouest (Bceao). Soudain, l”alarme de l”agence de la Bceao a sonné pour alerter les commissariats de police, le camp des gardes dont les éléments assurent la surveillance des lieux. Immédiatement, les gardes ont encerclé l”établissement. Quelques minutes plus tard, par les éléments des autres services de sécurité accourront en renfort. Un imposant dispositif de sécurité a été aussitôt installé sur les lieux. Une fouille minutieuse des locaux n”a pas permis de situer la cause du déclenchement de l”alarme.
Le représentant du commandant de compagnie de la garde nationale a fait un compte rendu détaillé des faits au chef de l”exécutif régional. De ses explications, il ressort qu”à l”issue de la relève de mardi dernier, une des sentinelles venait d”occuper son poste de surveillance après les fouilles. Il aperçut un individu habillé en noir perché sur les murs de la banque. Il a aussitôt tiré un coup de sommation. Le quidam n”ayant pas obéi, le garde a alors ouvert le feu dans sa direction. L”intrus a répliqué aux coups de feu en tirant avec une arme de guerre. Au cours de l”échange de tirs, aucun des deux hommes n”a été apparemment touché. La zone de l”incident a été fouillée de fond en comble, mais en vain. L”homme en noir s”est évaporé dans la nature.
Le siège de l”agence de la BCEAO est installé sur plusieurs hectares entre le Mamelon, vestige assez touffu du passé glorieux de Sikasso et le marigot "Lotio" au bord duquel sont aménagées des rizières.
Le gouverneur Bocary Samassékou a invité les services de sécurité à redoubler de vigilance. Il a rappelé l”évasion de six grands criminels, condamnés à mort, de la prison de Bamako vendredi dernier. Sans oublier une autre évasion qui a eu lieu au Burkina Faso le mois dernier.
Tout porte à croire qu”il s”agissait d”une tentative des bandits qui a échoué. Les services de sécurité ont été félicités par les autorités régionales pour la rapidité de leur réaction. Elles restent sur leur garde.
F. DIABATÉ
AMAP – Sikasso
Niafunké : GONFLÉ, LE VOLEUR
Un voleur particulièrement audacieux a été arrêté dans la nuit du 27 décembre dernier à Niafunké. Il a été remis à la gendarmerie par les habitants de la localité. Le délinquant avait en sa possession du chanvre indien. C”est la première fois dans l”histoire de cette ville qu”un voleur se fait arrêter en possession de drogue. Habituellement à la veille des fêtes, ce sont les vols d”animaux qui sont fréquents dans la localité.
Notre histoire remonte à la nuit du 27 au 28 décembre aux alentours de minuit. Malgré un froid glacial, un jeune homme, connu pour être un voleur au long cours, a tenté un coup dans le quartier de Gombo, près de l”hôpital du cercle. Auparavant, il s”est introduit dans plusieurs concessions, selon des témoins et a dérobé des téléphones portables, des bijoux, de l”argent. C”est au domicile de Issa Touré, gérant du cybercafé de la ville, qu”il s”est fait pincer.
Le malandrin a fait preuve d”une très grande audace. Il est entré dans la chambre des enfants où il a dérobé de l”argent. Il est passé ensuite dans celle de l”épouse du gérant du cybercafé pour fouiller les sacs à main. Il y a trouvé des bijoux et des pièces de monnaie. Comme l”appétit vient en mangeant, le malfrat est entré dans la chambre du chef de famille, qui venait à peine de regagner son lit. Sans perdre de temps, il a commencé à fouiller les poches des habits accrochés à un portemanteau. Il récoltera de l”argent dont le montant n”est pas encore déterminé par M. Touré.
Vorace comme une chenille et, forcément imprudent, l”indésirable visiteur de nuit poursuivit sa cueillette. Il s”appropria le téléphone portable placé sous l”oreiller du chef de famille. A la lumière émise par l”appareil, le voleur téméraire a essayé de soulever la tête de l”épouse, reposant sur le même coussin que son mari. Il voulait récolter d”éventuels téléphone portables nichés dans cette cachette.
A force de farfouiller, il a fini par réveiller Mme Touré qui alertera son époux. Le chef de famille s”est aussitôt lancé à la poursuite du voleur qui a pris la fuite sans demander son reste. Il a escaladé le mur d”enceinte. Les cris des Touré réveillèrent les voisins. Le bandit eut très vite un groupe vociférant à ses trousses. Il n”ira pas loin. Craignant un lynchage certain, il s”est faufilé chez une vieille dame, après avoir reçu quelques coups sur la tête.
Au petit matin, la grand-mère, au moment de faire ses ablutions, aperçut le voleur caché sous ses malles. La vieille s”en étonna et alerta les membres de sa famille. Extrait comme un écureuil de son terrier, le fugitif a été conduit à la gendarmerie. Il a été interrogé avant d”être déféré à la justice de paix à compétence étendue de Niafunké. L”enquête promet des suites intéressantes. Le sac du voleur retrouvé par les habitants du quartier contenait du chanvre indien.
S. A. MAÏGA
AMAP – Niafunké
Boulkassoumbougou : QUI A PERDU SON EMPLOYÉE DE MAISON ?
Une jeune fille dogon a été fauchée par une voiture, mercredi dernier, à Boulkassoumbougou. Légèrement blessée à la jambe droite, elle a été transportée par le conducteur au centre de référence de la Commune I où elle a reçu les premiers soins avant d”aller passer une radiographie dans une clinique privée.
Le conducteur et sa femme, agent de Transrail, sont à la recherche des parents ou des tuteurs de la blessée. Visiblement la jeune fille vient d”arriver dans la capitale. Elle ne parle pas bambara et ne parvient même pas à situer la maison de son logeur.
Les éléments du 12è arrondissement de Boulkassoumbougou sont mobilisés. Depuis mercredi, ils recherchent les parents ou les logeurs de la jeune dogon. Mais au passage de notre équipe, leurs recherches n”avaient pas abouti.
G. A. D.
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