Un adolescent du nom de Binkè Diarra est mort électrocuté, mardi dernier tôt le matin, à Magnambougou près de l’immeuble Wassoulou, suite à la chute d’un fil électrique provoquée par une équipe de police en patrouille. Le garçon de 15 ans sans abri est décédé alors qu’il dormait paisiblement dans son coin habituel.
Selon les témoins, l’incident est survenu suite à une course-poursuite entre une équipe de police en patrouille et un véhicule 4X4. Après un refus d’obtempérer, la police avait tenté d’intercepter le véhicule, qui roulait à grande vitesse. Les agents de patrouille qui l’ont poursuivi jusqu’au tournant de Magnambougou ont rencontré une résistance. C’est ainsi que l’un d’entre eux a dû faire usage de son arme. Il a malheureusement atteint le fil éclectique du poteau qui, en tombant, a causé la mort de Binkè Diarra. Sachant que la course a tourné au drame, la poursuite a vite été abandonnée et le véhicule de patrouille n’a pas été identifié par les témoins sur place. Alertées par les cris, d’autres personnes ont échappé à la mort. Des voisins sont accourus et ont tenté de le sauver jusqu’à l’arrivée des secours. Ainsi, Binkè Diarra a été transporté par la protection civile, où il est décédé quelques heures plus tard, dans la matinée. Soudain, «il y aurait eu un gros coup de feu», raconte une vendeuse qui était sur place. «La balle a alors touché une ligne électrique de haute tension, haute d’environ 10 mètres. J’ai vite alerté tous ceux qui dormaient mais la chute d’un fil électrique au sol a provoqué la mort de l’enfant», regrette l’interlocuteur. La police malienne a encore fait parler d’elle, non en bien mais plutôt en mal. Ces hommes de tenue qui sont censés protéger les populations sont très souvent cités dans des cas de bavures entrainant mort d’homme, comme c’est le cas récemment avec le décès du jeune Binkè Diarra, apprenti chauffeur de son vivant, à Dianeguela. Des actes odieux décriés par les voisins qui exigent toute la lumière sur cette affaire.
Des bavures policières répétitives
A Bamako, les bavures policières se suivent et se ressemblent tragiquement. L’on se rappelle que dans la nuit du vendredi 03 Avril 2015, un malheureux conducteur d’un véhicule avec «CH», répondant au nom de Moha Alassane Cissé, fut abattu par la police après qu’il ait refusé d’obtempérer. Les faits se sont déroulés aux environs des Halles de Bamako, à cheval entre le quartier de Sokoniko et Niamakoro dans la commune 6 du District de Bamako. Le jeune homme, en compagnie de ses amis, pris de panique, après être interpelé par les éléments d’une patrouille mixte, tente de fuir avant d’essuyer les tirs des éléments de la police et de la garde. Mortellement atteint, il succombera des suites de ses blessures à l’Hôpital du Mali.
Juste une semaine après cet incident, un revendeur de pain a été tué à Sébénicoro. C’est un jeune homme d’une trentaine d’années qui a succombé sous le poids d’une balle assassine de la police. Le jeune homme est originaire de la localité de Bintagoungou dans le cercle de Goundam. Distributeur de pain dans une voiture non immatriculée, il a été sommé par les agents de police à côté du marché de Sébénicoro, de s’arrêter. Mais il a refusé. C’est ainsi que les éléments de la police ont donc décidé d’ouvrir le feu sur lui. Après que la voiture s’est arrêtée, les policiers se sont rapprochés pour constater que le conducteur a rendu l’âme. Ils se sont dépêchés de quitter les lieux. Alors des jeunes qui ont assisté à toute la scène ont décidé d’appeler les sapeurs pompiers qui, à leur tour, ont dénoncé les agents en patrouille.
Toujours à Bamako, quelques jours après, à la rue 110 communément appelée Rue Moussa Sy à Korofina, les éléments du Commissariat du 6ème Arrondissement ont fait une descente musclée un vendredi aux heures même de prière. Bilan plusieurs blessés dont l’imam de la mosquée du vendredi, M. Ousmane Sow.
A cela s’ajoute la bavure policière à Garantiguibougou. Une tragédie qui a coûté la vie à trois innocents, le mardi 18 Aout 2015. A la suite de cet accident, une foule en majorité jeune, s’est révoltée contre les agents du CCR, en faction au feu tricolore de Garantiguibougou sur le 30m, et ont mis le feu à leur poste.
Deux semaines après la bavure policière de Garantiguibougou, un autre policier de la CCR a provoqué un accident de circulation à Sogoniko en Commune VI après avoir pourchassé un tri-cycliste. L’accident est survenu en face de la gare de l’Africa Tour, rapporte le journal L’Indicateur du renouveau.
Racket, abus et maintenant assassinat, sont les maux dont souffrent les paisibles populations par la faute des policiers. En cette période où le pays cherche ses marques, il est inconcevable que certains continuent de porter l’uniforme national, en déshonorant par leur comportement digne de la pire mafia. Au ministre de la Sécurité de prendre encore toutes ses responsabilités. A la Justice de donner une suite aux enquêtes. Si dans certains cas, la justice intervient pour interpeller les fautifs, il reste à signaler que le plus souvent, ces derniers ne sont nullement inquiétés. Nombre d’actes de cette nature sont restés sans suite avec des zones d’ombre non encore élucidées.
Ibrahim M.GUEYE
en réalité il n’a pas de bavures. Il plus que la population aussi sache que les porteurs d’uniforme doivent être respecter. Ils ne peuvent pas nous sécurisé sans contrôler sérieusement. Pourquoi refusons nous cela?
le coupable de la mort de Binké c est le vehicule qui avait refusé de s arreter car un bandit . et la prochaine fois un chaufard va te terasser en pleine circulation et il va pas s arreter. especes de mauvais journalier
Pour moi, il n’y a pas bavures. La police ne fait que son travail et ce sont des risques du métier. Après analyse approfondie, toutes ces bavures, font suite à un incivisme. Et si ceux qui fuyaient, étaient des djihadistes, des bandits armés, des rebelles et que la police ne les poursuivait pas? Nos mêmes bouches diront que la police ne fait pas son travail, qu’elle ne fait que des raquettes. ❗
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