Suspecté d’avoir agressé un rival, sur fond de vengeance, suite à des relations troublées avec une demoiselle qu’il fréquentait dans le quartier de l’Hippodrome, le Sergent-chef Soungalo Traoré n’a pu démentir les accusations portées contre lui devant les juges du tribunal de première instance de
Dans la nuit du dimanche 28 février 2010, alors que Bamako était loin d’être plongée dans son silence nocturne, le citoyen M.Y, à bord de son véhicule avec une compagnie féminine devant une porte au quartier de l’Hippodrome a reçu une visite d’une équipe de patrouille de
En conséquence, il serait déterminé à lui faire difficilement oublier la scène. Ce qui a été le cas, car la cible du jeune policier s’en est sortie avec une prothèse dentaire cassée, des habits en haillons et quelques contusions.
Transportée à la justice, l’affaire a fait le tollé dans les commissariats de police et la hiérarchie se dit déçue par le comportement du jeune policier. Mais c’était trop tard car son élément venait de prouver qu’elle a encore des efforts à déployer pour faire valoir la discipline militaire.
C’est pourquoi le Tribunal de première instance de
Loin de nous ériger contre une décision judiciaire, nous estimons que le Sergent-chef, Soungalo Traoré, au lieu d’en prendre pour son grade, s’en est plutôt bien sorti. Parce que tout porte à croire qu’il a prémédité et accompli son forfait avec les moyens de l’Etat (véhicule de service, radio, arme et renfort). Ce qui explique à suffisance la détermination du sergent à en finir avec son concurrent.
Par ailleurs, il est important de dénoncer le laxisme des autorités policières à l’insu de qui, il est possible d’utiliser un véhicule de patrouille pour des fins malintentionnées.
Ainsi, les agissements de ce policier modèle (énième du genre reproché aux hommes de Niamé Keïta), relance le débat sur les stratégies d’incorporation d’agents dans les corps militaire et paramilitaire et l’indispensable restauration de la discipline dans les rangs de nos forces de sécurité.
Abdoul Karim Maïga