Bavure policière au Badialan III : Mamadou Sidibé victime de grenades lacrymogènes

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    Mamadou Sidibé, la soixantaine, deux épouses et sept enfants, a été victime de bavures policières, au Badialan III, dans la nuit du lundi au mardi (04-05 mai). Il était tout bonnement couché, alors qu’une patrouille de police pourchassant des jeunes,  ont  pris refuge  chez lui. Les limiers y pénétrèrent aussi dans la concession des Sidibé  pour les en extraire.

    Comme se comporterait tout Chef de famille, il va vouloir sortir  de sa chambre pour essayer de dialoguer  avec les policiers qui sans ménagement lui tirent  deux grenades à bout portant. Une de ces deux grenades a atterri sur son lit. Le sexagénaire  suffoque en inhalant les gaz toxiques  et tombe aussitôt en syncope. En voulant le  transporter vers l’hôpital « Mères-Enfants  Le Luxembourg » pour des soins, la cause était déjà entendue. Puisqu’en arrivant  dans le centre hospitalier, les médecins ne pouvaient que confirmer l’irréprable. M. Sidibé sera entteré  ce jour mercredi 06 mai chez lui au Badialan. Que s’est-il passé pour que l’on en arrive à cette extrémité. ?

    D’après les sources qui ont contacté la Rédaction de  votre hebdomadaire « Le Pélican », tout part d’un simple rassemblement nocturne de personnes devant une famille endeuillée à Tomikorobougou en face du Groupement Mobile de Sécurité (GMS). Comme il est de coutume au Mali, même après l’enterrement,  parents, proches et  amis  continuent de se réunir  dans la famille du défunt pour la consoler.

    C’était le cas avant-hier à Tomikorobougou et les gens étaient calmement assis devant la porte du défunt, chaleur et coupure d’électricité  oblige. Informés, des policiers se positionnent manu militari pour les contraindre de de se disperser. Il s’en est suivi des accrochages et des courses-poursuites. Les jeunes de Tomikorobougou ont alors cherché du renfort  auprès de leurs camarades des quartiers voisins. Il eut des accrochages. Des jeunes se cherchant arrivent  chez M. Sidibé. Et la suite sera fatale pour lui. Que son âme repose en paix !

    Toutefois, il est  grand temps que les Forces de Sécurité changent de méthode,  pour ne pas davantage heurter  la sensibilité de populations déjà à bout de souffle. Nous avons, plus que jamais, besoin d’accalmie que de violences dans ce pays très meurtri.  Notamment, à l’heure où toutes les tensions sont exacerbées pour multiples raisons. Que les autorités concernées prennent désormais toutes leurs responsabilités afin d’éviter que de telles bavures ne se reproduisent !

    La Rédaction du Pélican

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    6 COMMENTAIRES

    1. Au Mali, il n’y’a plus de Policiers mais des “Miliciens armés”. Les Vrais policiers sont contrôlables pas les ” miliciens”!!! Labhierarchie n’aucune prise sur ses elements miliciens.

    2. “Les jeunes de Tomikorobougou ont alors cherché du renfort auprès de leurs camarades des quartiers voisins”
      C’est de l’indiscipline , l’inconscience
      Avec tout ce qui se passe au Mali, ces
      Jeunes veulent defier les forces de l’ordre. La mort du Monsieur est sur leur conscience. Paix a son âme.

    3. De tous les façons il est temps que ses policiers changent de comportement au cours de leurs patrouilles ou autres sans quoi un jour au Mali ici sa va ce terminer très mal. Imagine que nous sommes tous des maliennes et maliens et juste une cause, et ils font de n’importe quoi avec les innocents dans leurs propre famille; alors que si c’était la recherche des délinquants ou autres sa n’abouterait jamais ainsi, ou si c’était de partir au Nord ont allais entendre toute sorte de maladies inétendu avec les docteurs incapable; Et au lieu de tué les innocents dans leurs propres maison, occupez-vous de vos propres problèmes lors de la formation avec la dames qui a accouché en pleins formations, ou nous en sommes avec cette situation ? Pauvre Mali que Dieu nous assiste toutes et tous

    4. Je me demande comment les procureurs et les avocats arrivent à monter les dossiers dans des cas pareils si la victime est même enterrées avant que le dossier n’arrive au tribunal. En cas d’homicide il est nécessaire de déterminer le lien de causalité directe entre l’acte de tirer le gaz et le décès. Pour que cela soit établi hors de tout doute c’est l’autopsie du corps qui est requis. Si on accuse le tireur d’homicide et que ce dernier a un bon avocat la poursuite de peut tomber à l’eau. Je ne sais pas comment se résolvent ces cas au Mali. J’aime cette culture de ne pas faire trainer les defunts; mais si cela peut servir à établir la culpabilité des assassins, nous devons y réfléchir.

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