Banques : Bsic : le syndicat s’insurge contre les conditions de travail

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    Les agents de la Banque sahélo-saharienne pour l’investissement et le commerce (Bsic) ont marqué le lundi 18 juillet 2016 deux heures de sit-in. Ils désapprouvent les pratiques de leur direction.

    Face à l’autisme et le manque de collaboration de la direction sur les revendications des travailleurs, le comité syndical de la Bsic a organisé pour la première fois un sit-in. Il réclame l’avancement et le reclassement des agents, les prêts accordés au personnel, la rotation du personnel, le plan de carrière, le cantine pour personnel, etc.

    Selon le secrétaire général du comité, Dianguina Diarra, les agents de la Bsic souhaitent des conditions de travail conformes à la convention collective des banques. A l’en croire, cette convention prévoit en son article 15 que le reclassement et l’avancement doivent être effectifs au plus tard le 31 mars de l’année. A la Bsic, note-t-il, le dossier de reclassement et d’avancement n’est effectif qu’au mois de juillet ou souvent au mois de septembre.

    Ce problème de reclassement et d’avancement fait que certains agents, susceptibles de devenir des cadres sont souvent frappés d’injustice. On ne peut comprendre pourquoi, au lieu de reclasser les agents valables, la banque recrute des cadres, s’étrangle-t-il.

    L’autre grief des travailleurs de la Bsic, c’est le plan de carrière. De l’avis de M. Diarra, de l’ouverture de l’établissement à aujourd’hui, la direction des ressources humaines n’a pas encore élaboré un plan de carrière pour le personnel. Le syndicat exige aussi la révision du contrat d’assurance maladie. L’actuel est rejeté par les travailleurs. C’est la banque qui a fait un contrat avec une compagnie d’assurance dont le personnel ignore le contenu.

    Pour témoigner son soutien aux travailleurs de la Bsic, plusieurs représentants des centrales syndicales ont pris part au sit-in. Le secrétaire général du Syneb, Aguibou Bouaré, après avoir rencontré le directeur général de la Banque, a rappelé qu’ils seront toujours là pour soutenir le comité syndical de la Bsic dans cette lutte.

    Le sit-in est un droit constitutionnel comme la marche ou tout autre démarche sociale.  Aucune intimidation ne réussira à nous désorienter. Nous restons solidaires des travailleurs de la Bsic et cette lutte-là, nous la mènerons ensemble, a précisé M. Bouaré.

    Le sit-in a causé beaucoup de désagréments aux clients de la banque. Ils sont restés devant la porte, mécontents de ne pas pourvoir effectuer leurs opérations comme d’habitude.

    Abdoul Karim Konaté

     

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