Excédés par le retard pris dans le paiement de leurs arriérée de l’année académique 2013-2014, certains enseignants de l’Université Bamako business school nous ont saisis. A les en croire, ils ont usé de tous moyens légaux pour se faire payer par leur employeur. «Nous avons même utilisé l’ultime recours d’un enseignant. Il s’agit de la rétention des notes. Mais, ce qui nous a le plus agacés, c’est le passage des étudiants dans les classes supérieures sans nos notes. On se demande comment la direction de l’école s’est démerdée pour faire passer les étudiants», déplorent les plaignants.
Face à la gravité des accusations, nous sommes rentrés en contact avec le manager de Bamako Business School, Yaya Ouattara. Ce dernier n’a pas nié tous les faits qu’on reproche à son établissement. Toutefois, il explique cette situation par des difficultés financières que rencontre l’école actuellement. «Je suis étonné qu’un enseignant puisse évoquer ce sujet à la presse. Car nos enseignants sont quasiment tous des amis et des connaissances. En plus, avant de les embaucher, nous leur avons notifié la crise que traverse l’établissement. Ils ont compris la situation et accepté les conditions», expliquera Ouattara. Avant de poursuivre que, suite aux difficultés, l’école a quitté son site à l’Aci 2000 pour Kalaban coura. Au début, ajoute-t-il, tout ce passait bien, maintenant, malgré les problèmes, nous avons fait preuve de bonne foi. La preuve, argumentera le manager, nous avons eu un peu de sous en juillet 2014. Avec ce montant, nous avons soldé les enseignants qui avaient les petits montants et payé la moitié de ceux qui avaient de gros montants. Malgré tout, affirme Ouattara, nous avons été convoqués à l’inspection du travail par un enseignant du lycée qui n’est payé qu’à 1200 FCFA par heure. Et nous avons expliqué la situation à l’inspection.
Au sujet du passage des étudiants pour les classes supérieures sans les notes des enseignants, le Manager Yaya Ouattara expliquera que les enseignants qui ont retenu les notes ne sont que deux. Et que son établissement, évoluant dans le système Licence-Master-Doctorat, ne peut pas se permettre d’ajourner les étudiants pour une ou deux unités de valeur. «Dans notre système, l’étudiant qui valide ¾ des unités de valeur est autorisé à passer en classe supérieure. C’est pourquoi nous ne pouvons pas retenir les étudiants qui n’ont que deux unités de valeur à valider», argumentera-t-il. Ils ont peut-être de petits contentieux autre que ce qu’ils avancent pour ternir l’image de l’établissement, dira Ouattara.
En conclusion, ce qui est certain et qui a été avoué par le manager de Bamako Business School, c’est que l’école traverse une crise financière. Une période incertaine qui a contraint les responsables à ne pas recruter des étudiants de la première année cette année.
Oumar KONATE
L’ETA doit prendre sa responsabilité pour les écoles privee
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