Lentement mais sûrement, nous nous acheminons vers l’installation des élus de la seconde mandature d’ATT avec la fin, le 9 ou le 10 août prochain, de la première. La question est de savoir si de ce jeudi 25 juillet au dernier jour du mandat finissant, la Cour constitutionnelle rendra son verdict. rn
Le cas échéant, qu’est-ce qui empêcherait ATT de nommer un nouveau Premier ministre, quitte à ce que celui-ci réforme son cabinet comme cela se passe un peu partout dans les démocraties, juste après la composition du bureau de la nouvelle Assemblée nationale ? En effet, si l’on tend l’oreille à ce qui se chuchote dans les milieux proches du palais, le président Amadou Toumani Touré serait dans cette logique. C’est même imminent si l’on en croit les plus ‘’pressés’’ qui planchent sur les 10 prochains jours.
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Déjà, on se frotte les mains avec l’organisation sans heurt du second tour des législatives, même s’il y a eu beaucoup de frustrés. A commencer dès le début du processus avec la ‘’liquidation’’ intelligente de Tiébilé par le truchement de l’affaire de l’honorable Bathily, et, récemment la chute spectaculaire de l’honorable Moustaph Dicko, perçu jusqu’ici comme un pachyderme dans le Haïré.
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L’ancien ministre et ancien diplomate et désormais ancien député quoiqu’on dise est tombé les armes à la main. Il avait dit-on, en face, plus fort que lui et l’ensemble des Abeilles qui ont déployé leurs ailes à son secours. Ali Nouhoun Diallo, le vieux renard, avait- il flairé le coup ?
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Fatoumata Dicko, la toute nouvelle élue du bled sous la bannière Psp voulait, et l’écharpe et le macaron et l’insigne pour elle, et sans doute pour toutes les femmes qui croient en leur puissance.
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A tort ou à raison, les méchantes langues ne lient-elles pas le succès électoral de cette inconnue au bataillon – jusqu’à ces retrouvailles politiques de 2007-aux gros moyens matériels engagés sur le terrain? Si l’on n’y prend garde, les législatives dans notre pays risqueront d’être, dans les années à venir, la chasse gardée des bourses bourrées en feuilles de blé, contrairement aux vertus requises dans le choix des représentants du peuple.
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L’argent a coulé à flots…de Kayes à Tin Essako, en passant par Douentza, Bandiagara, Koro, Ségou, Barouéli, Bamako District, j’en passe. On n’a pas lésiné sur les moyens. Les gagnants jubilent, les perdants munis d’une calculette, sont sans doute tenté de faire le bilan de ce qu’ils ont perdu dans l’affaire. Au nombre de ceux -ci, le président de la Ccim, Jeamille Bittar a crû avoir affaire à des opérateurs économiques dans son jardin.
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Pour avoir méprisé l’expérience et la connaissance du terrain des briscards de la trempe en réveil de Kadiatou Samaké, ancienne vice-présidente de l’A.N, sous la bannière Adema en 97 – 2002, Fanta ‘’Mantchini Diarra du Cnid. Le flamboyant président de la Ccim aurait vraiment dû tenter son coup du côté de son village, San.
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Revenons au Haïré de la dame de cœur et de flamme. Le Psp, qui n’est pas une foudre de guerre politique, quel que soit le dynamisme de son président, ministre des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine, Oumarou Hamadoun Dicko, serait arrivé à ses fins grâce à un précieux coup de pouce de deux grosses pointures du monde des affaires. Le premier, c’est Saydou Kane Diallo, le milliardaire de Madina – Allahéry, résident à Libreville et ami des enfants du président Bongo. L’homme a fait beaucoup de choses dans le pays, notamment dans son bled natal. Cescom, écoles, des investissements à crever les yeux. Un coup de main comme ça, qui vaut son pesant d’or, en toute amitié ? Difficile d’y croire, quand on sait que les opérateurs économiques ne font rien ‘’cadeau’’ et que Saydou Kane Diallo n’est pas de la région..
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Le second segment de la colonne vertébrale de la campagne de l’honorable Fatoumata Dicko, s’appelle Gariguo. Il a postulé au premier tour du même scrutin mais la chance ne lui a pas souri. Il aurait aidé à déloger la grosse Abeille – Moustaph Dicko – à la suite d’une promesse. Installé à Niamey, au Niger, Gariguo est opérateur économique et le poste de Consul du Mali à Niamey ne gênerait en rien le business, car au Mali, politique rime bien avec affaires. Hamadaou Sylla et Jeamille Bittar en sont la parfaite illustration.
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Mais à côté de ces petites choses qui fâchent, il est bon de souligner l’arrivée de figures emblématiques de la révolution historique de mars 91 au parlement. Me Hamidou Diabaté, ancien magistrat, ancien Garde des Sceaux, avocat et secrétaire général du Parena, élu à Kita, son village natal, Konimba Sidibé également ancien ministre de la Transition, cadre du Parena et élu à Dioila contre le très puissant Diarrassouba du Rpm, et le très célèbre ancien patron de l’Aeem, ancien membre du Ctsp, secrétaire général de Sadi, élu lui aussi dans son village natal à Kolondiéba. Il est le seul élu national à n’appartenir ni à l’Adp, ni au Fdr, ‘’un électron’’ libre de tout contrôle. L’un de ses anciens lieutenants – en pagne –s’est fait élire en commune III, Mme Touré Safi Traoré.
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Saluons au passage l’arrivée du Miria à l’hémicycle, un bel hommage à son président, feu Mala. Que la terre lui soit légère ! Attention, ce n’est pas fini. La réélection d’IBK en Commune IV. Un coup de chapeau, lorsqu’on sait que le contraire n’aurait pas été facilement géré.
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Dieu aime notre Mali !
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Sory HAIDARA
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