Le Samedi, 03 décembre dernier le conducteur d’un Taxi-ANPE a disparu avec la bagatelle somme de deux millions six cent trente mille francs CFA de la femme d’un émigré, travaillant aux Etats-Unis.
De retour de la Banque BICIM, sis au bord fleuve Niger, Mme Sissoko en empruntant les services de ce conducteur véreux ne s’imaginait aucunement que sur les 2 640 000 FCFA, fraîchement touchés, il n’allait lui rester que 10.000 F CFA pour les nécessaires de sa famille. Cela, entre l’établissement bancaire et son logement à Bacodjicoroni. Pourtant, elle n’a été victime ni d’arnaque encore moins d’agression mais plutôt d’abus de confiance. Les faits sont tellement banals et faciles qu’on ose affirmer que cette dame a fait l’objet d’une grande passivité pour laisser une telle somme à la portée d’un conducteur de taxi. Surtout, en cette période de vache maigre. Mais la vie est faite d’incidents heureux et malheureux.
Sur instruction de son mari, le Samedi, 3 Novembre dernier Mme Sissoko après son petit déjeuner s’est rendue à la BICIM pour retirer de l’argent. Pour s’y rendre elle laissa passer beaucoup de taxis au profit des nouveaux, ceux d’ANPE. Ainsi, elle négocie un qui devait l’amener à ses courses après la banque avant de la déposer à la maison.
Au retour à la maison toute heureuse avec les sous, Mme Sissoko devait 6000FCFA au taximan comme frais de transport. Arrivée à sa porte, elle descend de la voiture pour faire la monnaie de 10 000FCFA. Tout en laissant son sac dans la voiture. Le taximan a eu la lâche lucidité d’admettre que ledit sac devait contenir une grosse somme d’argent, soit la moitié du prix de son véhicule. Sans hésiter, après que la dame soit entrée dans la boutique, il choisit de prendre la poudre d’escampette avec la besace. Une fois sortie de la boutique, lorsque ‘’Madame’’ constata l’absence du véhicule devant sa concession, les dégâts, elle est devenue inconsolable. Comme une victime ‘’indirecte’’ de guerre, elle s’est jetée par terre et commença à crier comme une folle. « Je suis foutue…Qu’est ce que je peux dire à mon mari ? »lançait-elle. Sur le champ, toutes les recherches et poursuites enclenchées n’ont pas permis de mettre la main sur le taximan.
Faut-il le rappeler Mme Sissoko est l’épouse d’un émigré vivant aux Etats Unis, elle vit avec ses trois enfants dans la villa construite par son mari à Bacodjicoroni ACI. La somme envoyée était destinée aux besoins de la famille, notamment la régularisation des frais de scolarité des enfants, mais aussi à réparer le véhicule vétuste qui transporte les enfants à l’école.
Boubacr Yalkoué