Axe Ouelessebougou-Selingue : Chut ! Les gendarmes rackettent
Ouélessébougou
Depuis la lâche attaque meurtrière perpétrée contre le poste de douane de Ouéléssébougou, il y a une dizaine de jours, la gendarmerie effectue des patrouilles dans la zone et tout au long de la route nationale qui mène à Sikasso. D’autres axes secondaires sont concernés par cette opération pour renforcer la sécurité en vue de protéger les personnes et leurs biens. Une belle action. Cependant, l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Cette action pour dissuader les malfrats semble se vider de son sens en raison du comportement de certains agents de la gendarmerie.
Sur l’axe Ouéléssébougou-Sélingué, le racket des gendarmes sur les transporteurs routiers se fait à ciel ouvert. Au nom de quelle autorité, et sur quelle base légale, ces agents soutirent de l’argent à ces transporteurs ? La question mérite d’être posée à la hiérarchie. Ce qui se passe au carrefour qui mène à Sélingué déshonore notre gendarmerie qui est considérée toujours comme une fierté nationale. Tout engin de transport à quatre ou plus, qui arrive sur les lieux est appréhendé et soumis automatiquement au paiement d’ « une dîme ». L’argent est encaissé sans autre forme de mesure d’accompagnement, c’est-à-dire, ni quittance, ni reçu. C’est la loi de la jungle : tu payes, tu passes ; tu ne payes pas et tu restes bloqué. Les prix varient selon l’humeur des gendarmes. L’opération se passe au vu et au su de tous, devant le regard impuissant des chauffeurs et convoyeurs routiers. Le ministre de la Sécurité intérieure et de la protection civile, Général de Brigade Salif Traoré est-il pas au courant de cette pratique grave ? Nous savons que l’homme qu’il est, ne tolère jamais ces genres de comportements venant des éléments sous son autorité. La chose doit être réglementée. Si les transporteurs doivent contribuer pour renforcer les capacités de sécurisation de la zone en question, cela doit s’opérer dans les règles de l’art. En dépit de cette vision, la gendarmerie a le devoir de sécuriser la population se trouvant dans sa zone d’intervention.
Jean Goïta
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