Les orpailleurs clandestins et les chasseurs Dosos ont attaqué les installations de l’unité pilote de la société de mine canadienne AGG le trois juillet. Il faut désormais parler de mercenariat et c’est un vrai crime contre l’humanité doublé d’un défi à l’Etat qui vient d’être commis dans ce cercle de Kangaba.
Kobada, Foroko, Nieouleni, etc. sont des noms de localités qui reviennent à l’actualité depuis deux-trois ans. Et ce pour des violences en matière d’exploitation de l’or. Dans cette région, le gouvernement a accordé à la société AGG un permis d’exploration et aux orpailleurs des places pour chercher leur pitance. Ces derniers étaient estimés à 70 000 en 2012 mais de nos jours, il faut monter à cent mille d’orpailleurs qui ne respectent pas les règles du jeu. Ils sont constitués de 80 à 90% d’étrangers qui ne se soucient pas beaucoup de l’avenir du Mali. L’Etat malien étant vu comme un mollasson sa volonté et ses agents comme étant « achetables », des étrangers viennent dicter leur loi et entraîner les Maliens dans leurs dérives.
Pendant longtemps, l’opinion malienne a déploré l’exode rural au profit des zones d’orpaillage. Des voix se sont levées pour réclamer des mesures pour interdire l’orpaillage durant l’hivernage. Elles sont enfin arrivées, le 6 juin 2014, sous forme d’un arrêté interministériel (N°1663). Les pouvoirs ont alors mis en place un dispositif pour faire respecter la réglementation- le Malien est connu pour son incivisme maladif-. Des missions d’information étendues ont fait passer l’information, mais les orpailleurs clandestins ne l’entendaient pas de cette oreille. Et ils se sont alliés aux chasseurs Dosos, sur quelle base ? Pour harceler et frauder. Aboudou Coulibaly, originaire de San et creuseur dans l’orpaillage a confié à des confrères que les clandos avaient attaqué et réussi à faire démanteler la base des gendarmes à Niouleni « sans aucune conséquence ».
D’après des sources dignes de foi ayant requis l’anonymat par peur de représailles, l’origine de l’attaque, l’initiative et la planification de l’attaque contre les installations d’AGG vient de Chakabbougou. Etant donné que Nieouleni avait été « libéré du blanc » (Pierre Lalane, actionnaire, administrateur et expert d’AGG), il fallait aussi « libérer » Kobada. La méthode ? Violer l’arrêté et la concession accordée au « blanc » par l’Etat (le racisme qui consiste à mettre un individu devant une société vise à justifier la révolte).
Il y’a donc eu une série d’incursions et de violations qui ont abouti à des arrestations prévues par la loi.
Le 3 juillet dernier, le stratagème était au point. Des armes de chasse, des fusils traditionnels et entre 1000 et 2000 « combattants » (selon les estimations) étaient à rééditer le scenario qui avait si bien marché à Niouleni. Les attaques ont commencé dans la matinée. Les forces de sécurité ont d’abord tenté de mettre les civiles à l’abri avant de se positionner pour protéger la Base de vie ou les travailleurs étaient regroupés. D’après ce que nous avons compris, les hommes en uniforme ont, dans un esprit de dissuader et éviter le carnage, perdu trop de munitions en sommation. Mais les dosos, qui étaient devant, ne reculaient pas. Un d’entre eux s’est fait particulièrement remarqué et serait invulnérable aux balles. Toujours est- il que les Forces de sécurité sont tombées à cours de munitions et ils ont organisé l’évacuation de la base vers 11 heures.
Des dégâts astronomiques
Le Ministère des Mines a déversé, le lundi dernier, le contenu de 7 4×4 de journalistes sur les lieux du drame aux dimensions multiples et profondes. L’impression générale après une telle visite est que ce gâchis est un vrai crime contre l’intérêt des populations maliennes, contre l’honneur du Mali (notre code moral protège l’étranger dans sa personne et dans ses biens) et enfin un crime contre l’humanité.
En effet, lorsque la base a été évacuée, les criminels sans qualification s’en sont donné à cœur joie. Ils ont eu 5 heures d’horloge pour assouvir on ne sait quoi. La présence d’AGG sur les lieux repose essentiellement sur trois points. D’abord la base de vie ou l’on dort, faire la cuisine et le linge, etc. Il est entouré, non de murs à la Guantanamo, mais un simple grillage facile à enjamber. C’est en défendant ces lieux et ses civiles que le sous-officier Dao a trouvé la mort et ses nombreux collègues ont eu des blessures. Ici, il ne reste plus rien. Les travailleurs venaient d’être payés. Les sous ont d’abord été empochés ainsi que tout ce qui pouvait l’être. Ensuite l’on a brulé, cassé, détruit, saccagé, malmené…On se demande ce qui se passe dans la tête de celui qui fait ça. Les dégâts sont estimés par Pierre Lalane à un milliards et demi de nos francs. Nous avons aussi l’unité pilote. Il s’agit d’une impressionnante machine à étage doté d’un groupe électrogène hors du commun. Elle est neuve (servi 3 mois) et elle sert à savoir combien d’or pourrait être tiré d’une tonne de matière recueillie ; elle peut traiter 10 tonnes par jours. Il faudrait 170.000.000 F Cfa pour la réparer. Nous avons enfin la sondeuse, autre sommité technologique, qui par des vibrations prélève des échantillons à plus de 150 km de profondeur. Elle aurait servi seulement 200 heures. A noter que dans le monde entier, elle donnait au Mali une place de leader : en effet, il n’en existe que 10 exemplaires sur terre, garantie P. Lalane. Elle est irrécusable.
Les dégâts commis sont incommensurables. En vies humaines, elle n’a fait que (somme- nous tentés de dire) deux morts. Mais, des sources locales, notamment Abdou Coulibaly, parlent de plusieurs tués ; sans oublier les disparus dont on ignore le sort.
L’avenir en point d’interrogation
La zone ressemble désormais à un théâtre de science-fiction après le passage des fantômes. Toutes activités ont cessé ; aussi bien AGG et les orpailleurs clandos. Pierre Lalane ne connait pas très bien ce qui va se passer : « On voulait une usine de production pour produire l’or avec 500 employés en 2016 maximum. Maintenant, on ne sait pas quand on va pouvoir construire. Tout est compromis. Les bailleurs de fonds, est ce qu’ils vont vouloir revenir au Mali…».
Ce quasi monologue de Lalane pose un grave problème au Mali, son développement et son devenir. On ne peut plus investir au nord et seul le Mnla gagne les marchés (incroyable peut être mais vrai) aujourd’hui pour travailler dans certaines zones du Mali. Alors, si ailleurs les partenaires n’ont pas la confiance nécessaire, ils fuiront notre pays pour aller investir ailleurs qu’au Mali. Ceux qui déchirent le tissu de cette confiance, comment les qualifier autrement que de coupables de crimes contre l’humanité ? L’Etat malien a ainsi un défi existentiel à relever. Nous l’attendons pour agir.
Pour commencer, beaucoup d’armes circulent en toute liberté dans les zones d’orpaillage. Les criminels sont plus et mieux armés que nos forces de sécurité et de défense. C’est par là qu’il faut commencer. Ensuite, le gouvernement devra obtenir de ses agents le respect des populations et surtout de ne pas les racketter. Frustration est mère de toutes les dérives. Quant aux élus, qu’ils jouent leur rôle, tout leur rôle sans verser dans les travers. Un député élu à Kangaba, Mamourou Kéita, a profité de ces conflits pour traiter, publiquement, de menteurs deux membres du gouvernement. Cet élu Rpm croit gagner ainsi le cœur des électeurs ?
Amadou Tall, envoyé spécial
Monsieur Amdou TALL, vous êtes plus menteur que le ministre des mines pour des raisons ci-après :
AGG n’a ps de permis d’exploitation mais plutôt un permis de recherche consolidé en 2012;
la base de AGG n’est pas à Niaouleni mais plutôt à Kobada;
la perte en vie humaine n’a pas de prix au milliard que tu fais allusion;
les dégâts matériels causés à la population locale dépassent les 5 milliards de F. CFA. Tu ne connait pas c’est tu ‘es mis au service d’ AGG le lundi 14 juillet 2014 pour aller regarder uniquement voir la cité AGG sans regarder les dégâts dans les autres villages. Mais un chose marquera ta conscience de journaliste, c’est l’abandon de tous les villages que tu a traversé avant d’arriver au Camp AGG.
Les greniers, les châteaux que AGG n’a jamais offert a la population, les medersas ont été détruit par AGG via les gendarmes. L’enquete parlementaire qui sera en cours bientôt te prouvera bcp de surprise sur ce que AGG a fait de mal au malinkés. Elle est la seule qui n’a
Orpailleur a bien raison,
AGG comme la plutard des societies ou industries minieres maltraitent les populations locales, ces societies les meprises, les marginalizes, tout cela a cause des faits suivants:
leurs ignorances,
leur pauvretes,
le fait de pas avoir des institutions forces pour defender et valoir les interets de la populations locales,
de fason comme a l`ordinaire ces companies donnent des pots de vin au maire, au prefet et au representant local et pensent qu`elles peuvent se permettent ce qu`ells veulent,un jour la colere eclate et plus rien ne pourra l`arreter.
si Monsieur le journaliste n`est pas c.o.n,
si tu a une analyse de l`agressivité dans le monde, le Malien de nature n`est pas agrssif et par comme un people charmant et acceuillant plein d`hospitalite et de diatiguiya s`emprendra t il un a une societe AGG, la reponse est Claire, tu es venue me trouver ici, alors respecte moi. dans tout cela Etat a sa part de responsabilite car l Etat se contente comme a l`acoutumé
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