Assises: il tue sa femme de 40 coups de couteaux et prend 10 ans de prison

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    Le jeudi 5 février 2015 aux environs de 4 heures du matin, une dispute éclate entre le sieur Soumaila Alfousseyni Dicko et son épouse Mariam Diallo. Les cris de Mariam Diallo réveillent le petit frère de son époux et leur voisin d’appartement. Ceux-ci demandent à Soumaila d’ouvrir la porte de sa chambre. Il refuse. Au moment, où, les 2 hommes insistent auprès de Soumaila, les cris de son épouse ne se font plus attendre.

    Trouvant le silence de Mariam Diallo incompréhensible, ils se rendent rapidement au commissariat du 15ème arrondissement de Baco Djicoroni pour informer les agents de garde. Une équipe de la police est dépêchée au domicile de Soumaila. Les agents de la police lui prient d’ouvrir la porte et, il refuse encore. Les policiers alors défoncent la porte. Leur surprise fut grande de constater le corps sans vie de Mariam Diallo gisant dans une mare de sang. Les policiers comptent arrivent 30 coups de couteaux sur le corps de Mariam.  Soumaila Alfousseini Dicko est interpellé et conduit dans les locaux du 15ème arrondissement.

    Fouillé, les policiers trouvent sur lui le couteau qui a servi à commettre le crime.

    Interrogé, il reconnait avoir poignardé sa femme sous l’effet de l’alcool. En effet, il dira aux limiers avoir bu un verre de Wisky dans le but de pouvoir terminer un travail qui lui avait été confié. Toujours, selon Soumaila, une dispute éclate entre lui et son épouse qui s’est mise à l’insulter grossièrement. N’ayant pas pu se maitriser, il dira avoir poignardé plusieurs fois Mariam sans se rendre compte.

    Devant le juge d’instruction, il reprend les mêmes propose. Il est accusé alors de meurtre et placé sous mandat de dépôt 6 février 2015.

    Après 3 ans et demi en prison, il comparait le mercredi 28 novembre 2018 à l’occasion de la  2ème session des travaux de la cours d’assises de Bamako. A la question de savoir s’il reconnaissait les faits, il dira oui. Il explique ne pas savoir comment il a pu asséner une trentaine de coups de couteaux à son épouse. Il dira avoir regretté son acte.

    L’accusé révèle à la cours s’être attaché à la religion en guise de repenti. Il affirme passer tout son temps à prier.  Me. Alfousseini Diop, son conseil a plaidé coupable et sollicité des circonstances atténuantes pour son client. Pour lui, bien qu’il soit regrettable qu’une mère de famille soit morte, la société doit donner une seconde chance à Soumaila.

    Après délibération, la cours accorde des circonstances atténuantes à Soumiala et le condamne à 10 ans de prison. La peine jugée insuffisante suscite de l’indignation dans la salle et en dehors de la salle. Le débat s’invite sur les réseaux sociaux sur lesquels plusieurs personnes dénoncent ce qu’elles appellent une complaisance qui pourrait encourager les meurtres. Cependant un juriste explique que ce débat a lieu parce que la loi est méconnue. En effet, il estime qu’après avoir bénéficié de circonstances atténuantes, un accusé de meurtre peut écoper de 10 ans.

    Il faut noter que Mariam Diallo était la fille de l’ancien ministre El Madani Diallo et la secrétaire de N’Diaye Ramatoulaye Diallo, ministre de la culture.

    A KENE

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