Assises de Bamako : Il paie seul pour tout le groupe

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    AK a toujours opéré nuitamment en compagnie de ses copains. Il a eu la malchance de tomber seul dans les mains de la police avant d’être traduit en justice

    « Association de malfaiteurs, vol qualifié et complicité ; détention illégale d’arme à feu ». Ce sont les accusations retenues contre A K. Ce dernier était face aux juges de la Cour d’assises dans l’espoir de les convaincre de son innocence afin d’échapper aux affres du cachot. Malheureusement, durant son audience, ce jeune homme n’a pu convaincre les juges en dépit de toute l’éloquence dont son conseil a fait preuve pour le sortir d’affaire.

    Fin mars 2017 aux environs de 3 h du matin, cinq individus armés se sont introduits dans la chambre de dame AS. Cela s’est passé dans le quartier populaire de l’Hippodrome en Commune II du District de Bamako. Une fois seuls avec leur victime, l’un des bandits a pointé son arme sur elle. Puis, il lui enjoint l’ordre de se déshabiller et de se coucher à même le sol. La pauvre tremblait comme une feuille morte. Elle ne pouvait que se soumettre aux injonctions de ses agresseurs armés avec qui elle est d’ailleurs seule dans sa chambre. La pauvre dame se met à pleurer à chaudes larmes. Elle les suppliait de tout son cœur de lui laisser la vie sauve à cause surtout de ses enfants.

    La stratégie des bandits armés est claire et simple. Comme ils le font généralement lorsqu’ils opèrent en groupe, pendant que l’un tenait la victime en respect avec son arme, les quatre autres fouillaient coins et recoins de la chambre à la recherche d’éventuels butins. Cette fouille s’avèrera fructueuse pour les malfrats. Ces derniers ont mis la main sur la somme 75 000 Fcfa en espèces. Cet argent leur a paru insuffisant. Ils ont pris congé de dame AS pour lorgner du côté de son colocataire, un certain OD. Toujours sous la menace de leurs armes, ils se sont emparés d’une moto Djakarta et des téléphones portables. Puis, les cinq bandits se sont fondus dans la nuit noire comme s’ils n’étaient jamais passés par là. Après leur départ, c’est cette deuxième victime qui a pris contact avec le commissariat de police du 3è arrondissement pour informer les limiers de ce qui venait de se passer dans leur domicile quelque temps plus tôt à l’Hippodrome.

    Suspect numéro un- Il se trouve que les policiers avaient enregistré plusieurs cas similaires dans le quartier, quasiment toujours avec la même modus opérandi. En somme, ces bandits avaient déjà passé dans plusieurs autres concessions du quartier avant celle de dame AS et de son colocataire. Et leurs passages avaient été signalés par les populations victimes aux policiers. Après ce dernier cas, très rapidement la police a ouvert des enquêtes aux termes desquels ils ont interpellé AK. Suite à son interpellation, plusieurs de ses victimes se sont présentées dans les locaux de la police. Puis, elles ont été unanimes à reconnaître le suspect comme faisant partie de la bande des cinq qui leur a rendu visite à leur domicile nuitamment.

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