Ce crime ne pouvait rester impuni. Tiébani, d’une même voix, a pleuré l’illustre disparu qui était un homme apprécié de tous. Humble, accueillant et très généreux, il avait été abattu dans la nuit du 4 au 5 décembre 2019 devant sa porte lorsqu’il revenait de sa boutique située au marché de Kalabancoro. Il était 2 heures du matin. Il a été tué par balle et la somme d’environ 6 millions qu’il portait sur lui a été emportée par son bourreau. Le bruit a couru dans tout Kalabancoro, les uns et les autres ont déploré le manque de sécurité dans la capitale. « Toujours et toujours des morts » étaient désormais le centre de toutes les causeries. « Et ce qui fait le mal !» disaient certains, « on ne saura jamais ce qui est arrivé à ce pauvre monsieur ! » « Les forces de sécurité ne foutent rien » renchérissaient encore d’autres. Pourtant, on est tenté de donner raison à cette population qui ne croit plus en ses forces de sécurité surtout quand il s’agit des enquêtes de ce genre. Par exemple, l’assassinat lâche et barbare d’Amadomo Dolo, vendeur de condiments de son état à son domicile dans la nuit de vendredi à samedi 28 juin 2019 à Sicoroni n’a toujours pas connu son épilogue et les parents attendent toujours une réponse.
Cependant, le commissariat de Kalabancoro est parvenu à mettre la main sur l’assassin d’Ismaël KAKOYE, un riche commerçant à Kalabancoro. Le bandit en question, un jeune âgé d’une trentaine d’années répondant au nom de Mamadou SAYE, a été arrêté le vendredi 27 décembre 2017 par l’équipe de la brigade de recherche du commissariat de Kalabancoro.
Le film du crime crapuleux tel que décrit par le bourreau lui-même :
Il est 2 heures 30mins. Kakoye comme d’habitude ferme boutique et rentre chez lui à Tièbani, situé à environ 3 km de là. Bien avant ce jour, le sieur Saye avait pris soin de savamment préparer son plan. Ainsi, durant six mois, il avait suivi sa victime dans ses moindres faits et gestes. Cette nuit fatidique du 27 décembre, il a décidé de passer à l’acte. Connaissant désormais les heures de sortie et d’entrée de sa prochaine victime, tel un chasseur à l’attente d’un gibier, il veillait patiemment à l’entrée. Aux environs de 2 heures 55 mins, Kakoye arrive devant sa porte, comme d’habitude appelle son épouse pour lui ouvrir la porte, il était loin d’imaginer que c’était son dernier coup de fil à sa compagne et que plus jamais elle ne lui ouvrira la porte. C’est justement ce moment que sa victime a choisi de passer à l’acte en lui tirant à bout portant. Il s’écroule, son bourreau prend le sac accroché à la moto puis son téléphone et disparaît dans le grand mystère de la nuit. Dans sa fuite, il laisse tomber le téléphone volé mais ce n’était grande chose par rapport au butin qu’il tenait en main. Entre temps l’épouse de la victime est stoppée par le coup de feu, néanmoins elle crie pour alerter le voisinage avant de sortir s’enquérir des nouvelles. Une fois dehors, elle voit son homme baignant dans son sang. En brave dame, elle tient son époux agonissant sur ses jambes comme un bébé. L’époux, dans un ultime effort, lève les yeux, la fixe longuement et pousse un dernier soupir avant de rendre l’âme. Le cri de la désormais veuve transperça le silence de la nuit. Quelques minutes après, arrivent deux frères de la victime qui le transportent aussitôt à la morgue. Les agents de garde refusent de prendre le corps sans une expertise des forces de sécurité. Ils reviennent ainsi à la brigade de la gendarmerie de Kalabancoro qui se trouvait la plus proche de l’hôpital.
Le commissariat de police de Kalabancoro, bien que n’ayant pas été saisi officiellement, s’est senti concerné et a commencé ses enquêtes. La brigade de recherche dudit commissariat, avec à sa tête le Capitaine Traoré, a juré de mettre aux arrêts l’auteur de ce crime crapuleux qui avait fini par déchirer les membres de la famille où certaines personnes étaient fortement soupçonnées. Une méfiance s’était donc installée. Ainsi, après deux semaines de dur labeur, le présumé assassin logé au marché de Tiebani a été appréhendé en possession d’une moto djakarta neuve. Interrogé, il a d’abord voulu faire balader les enquêteurs avant d’avouer sa forfaiture. Il dira qu’il a agi en solitaire sans aucun complice. Il dira également que le sac de la victime contenait 5 millions et plus sans être précis. Les enquêteurs ont pu néanmoins récupérer la somme de 2 millions 500 qu’il avait confiée à son jeune frère. Pour finir, il a confessé qu’il s’apprêtait à opérer sur un autre commerçant de la localité. A l’heure où nous mettons cet article sous presse, il médite sur son sort au commissariat de Kalabancoro avant son transfèrement devant les autorités compétentes. Le receleur de l’arme du crime a lui aussi été appréhendé.
Le commissaire principal Mamadou Mounkoro se dit satisfait du travail de la brigade de recherche et salue une fois de plus le courage et la coopération de la population sans laquelle cette arrestation ne serait sans doute pas possible.
Amadingué Sagara
C’est la collaboration avec la police qui vous sauvera,
Aux âmes bien nées, un gaillard de 30 ans prendra les armes pour défendre sa patrie envahie et humiliée par des salopards. Au lieu de cela, ces enfants maudits cherchent une arme pour pouvoir vivre sans travailler. Au lieu de travailler,ils attendent que les bosseurs finissent de travailler pour les tuer et s’emparer du fruit de leur travail.
LA JEUNESSE DE KALABAN CORO DOIT L’EXTRAIRE DU COMMISSARIAT POUR LE BRÛLER VIF. 💡💡💡💡
BRUL€UR VIFRANÇAIS
¢OMMI$$ARAT-BLANC
Merci Mounkoro, un commissaire exemplaire , très dynamique et très proche de la population de Kalaban Coro. Nous sommes prêt à collaborer avec notre police nationale. Tous les malfrats seront dénoncés.
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