Dans un village non loin de Tominian, un monsieur a égorgé son épouse enceinte sous l’effet de la colère et de l’alcool. À la barre, il le reconnaît sans ambages. Et pour se justifier, il affirme que sa femme avait refusé de laver ses habits. Quelle cruauté ! Il écope de la peine capitale.
Vêtu d’un t-shirt bleu et d’un jean bleu, le criminel a reconnu les faits sans ambages.
«Oui, je reconnais les faits. Mon épouse a refusé de laver mes habits sous prétexte qu’elle est fatiguée. En colère, je l’ai donné des coups. Elle est partie chez ses parents. Le lendemain matin, mon père m’a remis la somme de 5 000F pour l’amener à l’hôpital. En cours de chemin, je me suis arrêté et je l’ai égorgé à l’aide d’un couteau, puis j’ai disparu dans la nature.
«Ce monsieur est un vrai criminel, un criminel né si je pouvais me permettre de le dire !», a souligné le parquet.
Le Procureur dans son réquisitoire a expliqué que l’accusé a agi avec préméditation et guet-apens (muni d’un couteau et d’une corde). «En pleine brousse, il a froidement égorgé son épouse enceinte. Il a fait perdre des vies humaines (son épouse et son enfant), c’est un double assassinat. Pire, il était en état d’ébriété. Il est l’ombre de Lombroso. Rien que des circonstances aggravantes. Aucune compassion pour lui, aucune circonstance atténuante», a-t-il requis.
Son avocat tante de l’extirper des mailles de la justice en excluant totalement la préméditation et le guet-apens. Plaidant que son client n’était pas en état d’ivresse. «Oui, les faits sont insoutenables, mais mon client est défendable. Il ne dispose pas de toutes ses facultés mentales ». C’est sans succès. Décision de la Cour : peine de mort.
Moussa Sékou Diaby