Décidément, la justice n’a pas dormi sur ses lauriers depuis l’assassinat de Bréhima Ouattara, secrétaire général de la mairie de la commune rurale de Zégoua. Fortement suspecté, comme nous l’écrivions dans une précédente édition sur cette triste affaire, le maire Lamissa Ouattara a été mis sous mandat de dépôt le 28 juin dernier par le juge de paix à compétence étendue de Kadiolo. En outre, un certain Abdoulaye Dakono, dernière personne à avoir appelé, semble-t-il, le défunt a été également écroué, tout comme la personne qui détenait le téléphone du regretté Ségal. Selon des sources proches du dossier, d’autres personnes font partie du lot des prévenus.
A les en croire, le torchon brûlait entre le Ségal et le maire qui aurait déclaré en senoufo quelques jours avant son incarcération à la prison civile de Kadiolo : ‘’La mort d’un individu n’est pas assez importante pour qu’on puisse fermer une mairie.’’
C’est, semble-t-il, suite à un coup de fil que le défunt est sorti pour chercher des médicaments traditionnels le dimanche 30 mai 2010. Depuis lors, il n’est plus revenu. Son corps a été découvert le 2 juin dans un puits.
S Doumbia