Assassinat du secrétaire gnéral Sadi de Niono : Après les enquêtes, place aux arrestations

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    Rebondissement spectaculaire dans le dossier « d’assassinat politique » de Niono dont les premiers résultats des enquêtes viennent de conduire à la mise sous mandat de dépôt d’un présumé coupable. L’homme, qui est aussi ancien militant du même parti ayant viré dans le camp adverse, attire tous les soupçons des enquêteurs quant à sa responsabilité dans l’acte odieux.

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    Dans notre livraison n° 258 du mercredi 22 août 2007, sous le titre « SADI à propos de l’assassinat de son secrétaire général de Niono :  nous poursuivrons l’affaire jusqu’au bout », nous annoncions l’indignation de la direction du parti par la voix de son secrétaire général, Oumar Mariko, qui mettait en garde que « tout sera mis en œuvre pour démasquer les auteurs du crime. » L’affaire, qui est née quelques jours seulement après les élections législatives, où SADI a remporté deux sièges, continue de défrayer la chronique et alimente les débats et commentaires dans les milieux politiques. Qui pourrait donc tuer le secrétaire général de la section SADI de Niono ? Pour quelles raisons ? Règlement de compte politique ou personnel ? Qu’est-ce qui se cache derrière cet acte lâche et odieux ?

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    Difficile pour l’instant de répondre à chacune de ces interrogations. Mais les enquêtes ouvertes par les autorités judicaires de la localité évoluent et tous les moyens semblent mis en œuvre pour situer les responsabilités. C’est du moins ce qui ressort de l’avis du secrétaire à la communication de la formation politique, M. Nouhoum Keïta. Joint par nos soins, le porte-parole du parti nous apprend que les premiers résultats des enquêtes dans l’affaire ont conduit à l’arrestation de M. Alpha Djénéko, ancien militant du même parti, démissionnaire pour le camp adverse.

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    « Nous préparons un mémorandum que nous comptons rendre public dans les tout prochains jours » nous a confié notre interlocuteur, qui conclut qu’au sein da formation politique l’évolution de l’affaire est suivie avec une attention assez particulière. Selon la direction du parti, qui soutient la thèse de l’assassinat politique, le décès de son secrétaire général de la section de  Niono, Youssouf Dembélé constitue une énorme perte non seulement pour le parti SADI, mais également pour tous ceux dont le souci est d’assurer à l’Office du Niger une gestion responsable, où la terre revienne aux paysans, et où l’injustice et le pillage des ressources soient bannis à jamais. Pour le parti de l’ancien ministre de la Culture, l’ancien secrétaire général de la section SADI de Niono, dont le combat a permis de mettre la main sur les auteurs des détournements et la réorganisation du monde paysan, constituait un souci énorme pour « la mafia qui s’était installée à l’Office »

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    Rappelons que Youssouf Dembélé, plus connu sous le sobriquet de « Kolodougou planteur » était non seulement un paysan, comme son sobriquet l’indique, mais également un des responsables les plus influents du parti SADI dans la circonscription électorale de Niono, où la formation politique en alliance avec le BDIA vient d’enlever les trois sièges de député en jeu.

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    On comprend ainsi l’émotion qui a envahi la ville à l’annonce, en août dernier, de son assassinat. Agé de 59 ans, époux d’une femme et père de quatre enfants, l’homme a été retrouvé dans la matinée du 12 août vers 8 heures, gisant sans vie dans une marre de sang. C’était dans son champ situé à environ 5 km de Niono. Selon les premiers témoignages, Youssouf Dembélé aurait été attaqué dans son sommeil  dans la nuit du samedi au dimanche. A en croire les premières informations rapportées de Niono, au lendemain de l’acte, et soutenues par le parti SADI, son ou ses agresseurs lui ont asséné plusieurs coups de machette sur la tête et lui ont fracturé un avant-bras. Les mêmes témoignages révèlent que la victime avait presque élu domicile dans son verger où il passait habituellement la nuit avec sa famille. Malheureusement, cette nuit là, il était seul. C’est un de ses enfants, venu lui apporter le petit déjeuner, qui a découvert son corps sans vie et a alerté la famille.

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    En dehors de ses activités paysannes, Youssouf Dembélé était donc un militant très engagé et porte-drapeau des idéaux de son parti. C’est en effet à ce titre qu’il avait très souvent animé, sur les ondes de la Radio Kayira, l’intense campagne électorale menée par ladite formation politique. La présence à ses obsèques, le lendemain de son assassinat, d’une forte délégation de la direction du parti, avec à sa tête son président Cheick Oumar Sissoko et comprenant notamment le secrétaire général du bureau national, Dr Oumar Mariko, témoigne de l’engagement politique et de la place qu’occupait le défunt au sein de ce parti.

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    Après l’arrestation d’un premier présumé coupable, à qui le tour ? A-t-il agi sous la direction d’autres personnes tapies dans l’ombre ? Qui sont-elles ? Les prochains jours nous en diront sûrement plus. Affaire à suivre.

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    Issa Fakaba SISSOKO

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