Assassinat de l’adjudant-chef de police Agoumour Mogazou : La bande à Kantara Diarra rattrapée par l’épervier du Mandé

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    Dépêché d’urgence à Kayes pour faire la lumière sur le décès de l’adjudant-chef de police, Agoumour Mogazou, L’Epervier du Mandé, l’inspecteur principal Papa Mambi Kéïta, à la tête des éléments de la brigade de recherches du 3e arrondissement, a effectué, le 14 décembre, une descente en première région. Celle-ci  s’est soldée par l’arrestation du chef de la bande des coupeurs de route, Katara Diarra et de deux autres suspects.

     

    En effet, à la date du 12 décembre, le troisième arrondissement avait été saisi par un certain Ousmane Dicko, le frère de l’A/C de police Agoumour Mogazou, tué par des inconnus à Kayes le 18 août, alors qu’il se rendait au poste frontalier de Haourou. Deux mois plus tôt, dans le même secteur et au même endroit, Mamadou Cissé et Adama Dianka avaient été agressés.

     

    Grâce aux résultats des réquisitions adressées à l’opérateur téléphonique, l’Epervier du Mandé, accompagné de ses meilleurs éléments, s’était donc rendu, le 14 décembre, à Kayes afin d’interpeller le détenteur de la ligne téléphonique  appartenant à Mamadou Cissé, l’une des victimes de la deuxième agression, avant de remonter jusqu’aux auteurs de l’assassinat.

     

    Sur place, le super flic n’a pas perdu de temps, il a aussitôt piégé le détenteur de la ligne en question. Il s’agit de Boubou N’Diaye qui se trouve être le maire de la commune rurale de Melka. Interpellé, celui-ci confia à l’Epervier du Mandé qu’il avait été victime d’une agression à main armée sur la route de Haourou. Il avait identifié les agresseurs et les avait, grâce au concours de la gendarmerie, arrêtés. Il s’agit de Kantara Diarra, d’Amaldile Bah et de Fousseyni Diallo.

     

    Toujours selon Boubou N’Diaye, au cours de leur arrestation, les trois malfrats ont été trouvés en possession d’armes de guerre et de munitions. Etrangement, ces derniers ayant été déférés devant le tribunal de Kayes par les soins de la gendarmerie ont été libérés.

     

    Depuis lors, les malfrats qui sont en possession de son numéro de téléphone ne cessaient de l’appeler avec des numéros de téléphone différents pour lui lancer des menaces de mort..

     

    Aux environs de 8 heures du matin, l’Epervier du mandé et son équipe se mirent alors au travail. Il manqua de peu Amaldine Bah après 22 heures de surveillance. L’opération fut rééditée le lendemain à l’aube mais sans succès.

     

    L’Epervier du Mandé changea aussitôt de cap pour se rendre à Guéleba à  80 km au nord de Kayes. Il parvint à mettre la main sur Kantara Diarra. La perquisition opérée dans son domicile permit à la police de saisir un pistolet de fabrication artisanale et quatre cartouches calibre 12mm. Au cours de son interrogatoire, le malfrat a reconnu l’agression sur le maire et nié celle qui a coûté la vie à Agoumour.

     

    Le même jour, l’Epervier du Mandé a procédé à deux autres arrestations. Il s’agit de celle de Balla Kéita, le moto-taximan qui transportait le défunt policier.

     

    Pour les éléments de la brigade de recherches du 3e arrondissement, Balla Kéita serait sûrement de connivence avec les coupeurs de route. Parce que simplement, les auteurs de l’assassinat ne l’ont dépossédé, ni de son argent, ni de sa moto. Etrangement, en tant que témoin oculaire du drame, il n’a reçu aucune égratignure alors qu’on sait que les malfrats n’épargnent pas les témoins.

     

    L’autre suspect arrêté, Djonké Draméra, s’était débattu comme un beau diable pour libérer Kantara et ses deux complices

     

    Tous les individus arrêtés ont été remis, sur instruction du Directeur régional de la police de Kayes, au commissariat du 1er arrondissement de Kayes.

    Pierre Fo’o MEDJO

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