Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso s’apprête à accueillir la 28e édition du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO). Elle aura lieu du 25 février au 4 mars 2023. Les autorités burkinabés ont décidé de faire du Mali, le pays invité d’honneur pour cette 28e édition du FESPACO. En prélude à cette manifestation de premier ordre sur le continent, une délégation du Burkina Faso a animé une conférence de presse le 13 février 2023, dans la salle de Conférence du Ministère en charge de la culture. Les raisons pour lequel le Mali a été sélectionné comme pays invite d’honneur ont été longuement évoquées.
Sous la présidence de Hamane Demba Cissé, Secrétaire général du Ministère de l’Artisanat, de la Culture, du Tourisme et de l’Industrie hôtelière, Bétamou Fidèle Aymar Tamini, Secrétaire général du Ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme du Burkina Faso ; accompagné par Moussa Alex Sawadogo, Délégué général du FESPACO et par Bougma Étienne, communicateur digital du FESPACO, a animé une conférence de presse à Bamako.
Cette conférence de presse a enregistré la présence de Cheick Oumar Sissoko, ancien ministre de la culture du Mali et non moins Président de la Fédération Panafricaine des cinéastes (FEPACI) et de Boubacar Gakou Touré, Président de la Fédération Nationale du Cinéma et de l’Audiovisuel du Mali (FENACAM).
« Dans le cadre de le cadre de la 28e édition du FESPACO, le Burkina Faso a décidé au nom de la fraternité qui lie nos deux pays, de faire du Mali, le pays invité d’honneur. Et, le Mali l’a accepté », a déclaré Hamane Demba Cissé, Secrétaire général du Ministère en charge de la culture. Il a indiqué que la décision malienne a été motivée par trois raisons. Selon lui, la première c’est pour la consolidation de la présence malienne sur la scène internationale. La deuxième raison, c’est que cet évènement donne l’opportunité au Mali de redorer son image de marque sur la scène internationale. Et, la troisième raison, c’est que le Mali a estimé que son invitation par le Burkina Faso comme pays invité d’honneur, est de droit, compte tenu de ce que le Mali a apporté en termes de productions cinématographies de qualité. Après avoir rappelé les liens de sang qui unissent les maliens aux burkinabés, Hamane Dembé Cissé a indiqué qu’une Communication verbale a été présentée au Conseil des Ministres. Selon lui, le Président de la Transition, Chef de l’État a accepté l’invitation du Burkina Faso. Et, a instruit que toutes les dispositions soient prises pour une participation honorable du Mali à la 28e édition du FESPACO.
Pour sa part, Bétamou Fidèle Aymar Tamini, Secrétaire général du Ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme du Burkina Faso, dans une déclaration liminaire a transmis « les salutations et la reconnaissance des autorités burkinabè à leurs pairs maliens pour la diligence faite à notre requête d’avoir le Mali comme pays invité d’honneur ». Il a rappelé que depuis quelques mois, les deux pays se sont engagés sur des chantiers communs au regard des défis qu’ils partagent. « Cette volonté de nos deux chefs d’États et leurs gouvernements de renforcer leur coopération nous a semblé une opportunité de faire du Mali, notre voisin, notre frère, notre hôte de marque à ce festival qui a d’ailleurs au cœur des réflexions, le défi sécuritaire et la consolidation de la paix », a-t-il déclaré.
Selon lui, le choix du Mali n’est donc pas un choix de hasard. « C’est un choix de raison qui vient renforcer nos capacités à agir ensemble et la volonté des dirigeants de faire de cet axe, un axe porteur d’espoir et de progrès », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter que le choix du Mali trouve tout son sens aussi, dans l’engagement des Maliens à faire du Fespaco ce qu’il est aujourd’hui : un festival de renom. « Que serait en effet le Fespaco sans l’immense Souleymane Cissé ? Que serait le Fespaco sans Cheikh Oumar Cissako ? », s’est-t-il interrogé. Avant rendre hommage, en cette occasion, au nom des autorités de son pays, à tous les cinéastes, comédiens et autres acteurs du 7è art qui ne ménagent aucun effort pour donner à notre festival ses lettres de noblesse ».
« Le Mali peut être fier de ses cinéastes »
Il a indiqué que « le Mali peut être fier de ses cinéastes ». Selon lui, au Burkina et partout dans le monde, on ne peut oublier le film « Bara » de Souleymane Cissé, « Finyé » du même Souleymane Cissé et « Guimba » de Cheick Oumar Cissoko qui ont fait du Mali l’un des pays les plus titrés du premier festival de cinéma sur le continent. « Depuis les premières éditions, le Mali a toujours été présent au Fespaco avec ou sans film », a-t-il déclaré. Avant d’espérer que les réflexions qui seront engagées ensemble permettront de trouver des solutions aux problèmes auxquelles le secteur du cinéma est confronté pour permettre à nos cinéastes de nous faire rêver davantage, de nous aider à résoudre les problèmes auxquels nous sommes confrontés. « Je voudrais vous rassurer qu’au Burkina, nous sommes prêts et vous attendons impatiemment pour que tous ensemble nous puissions, par la magie de l’image, donner espoir à nos populations », a-t-il lancé. Avant d’inviter les maliens à venir à Ouagadougou « pour qu’ensemble, on vive au rythme du cinéma africain ».
Assane Koné