Nous ne cesserons d’évoquer certains comportements peu orthodoxes de nos agents de police, dans leur quête de gain facile ternissant ainsi l’image de toute la police entière. Certains véreux policiers sont prêts à tout et n’hésitent pas à employer tous les moyens pour soutirer de l’argent aux honnêtes citoyens, et cela en toute impunité. Toutes choses que Tiékoro Koné ne démentira pas, car ayant été victime du comportement douteux, peu orthodoxe, de la part des éléments de la police du nouveau marché de Médine et de ceux de la brigade des stupéfiants.
Les faits : Comme d’habitude, Tiékoro Koné, résident à Bamako, fait des commandes de médicaments pour la clinique Kénéyaso de Kéniéba auprès des laboratoires pharmaceutiques de Bamako. Ainsi, une fois les médicaments reçus, il les achemine à la clinique à Kéniéba pour le ravitaillement en soins de proximité. Ce mercredi, au moment où Tiékoro s’apprêtait à acheminer lesdites commandes de la clinique sur Kéniéba, à savoir deux cartons de sérum et de cipro pour un montant de 88 600 achetés au laboratoire Dahai Co (laboratoire de produits pharmaceutiques chinois, détenteur d’un agrément à ce titre), il a eu la malchance de tomber sur cinq éléments du poste de police du marché de Médina Coura relevant du 3ème arrondissement. Interpellé par ces derniers, il leur a fait savoir que les cartons contiennent les médicaments commandés par une clinique de Kéniéba dont il venait déposer à la gare pour être acheminé. Les policiers véreux, en plus du contenu du carton, ont demandé aussi à Tiékoro de présenter la vignette de sa moto. Tiékoro s’exécute.
Ils font savoir à Tiékoro qu’il n’a pas le droit de faire sortir des médicaments, malgré que ce dernier ait présenté le reçu de son achat et que ce sont des produits pharmaceutiques provenant d’un laboratoire agréé de la place.
Malgré l’insistance de Tiékoro d’appeler le laboratoire et la clinique pour vérification des faits, les policiers refusaient de le laisser partir et ont demandé à Tiékoro de les suivre au poste. Une fois au poste, les policiers ont tenu à prospecter les cartons qui ne contenaient que des médicaments dont Tiékoro les avait cités. Vue l’attitude de Tiékoro qui n’a pas paniqué, encore moins versé des dessous de table, ils font appel à la brigade des stupéfiants pour saisir les médicaments. Ainsi, les agents de la brigade de stupéfiants emportent les médicaments et une nouvelle pérégrination commença pour Tiékoro. Il se rendra alors à la brigade des stupéfiant pour pouvoir récupérer ses cartons de médicaments. Une fois dans les locaux, il a été sommé de payer de 50 000 CFA pour récupérer ses cartons. Toutes choses qu’il trouva inadmissibles, car n’étant dans aucune situation de fraude. Impuissant, il appela alors le gérant de la clinique Kénéyaso de Kéniéba. Ce dernier lui dira de ne rien payer, car étant dans la légalité, il intentera une action judiciaire dès le lundi contre ces véreux policiers à la solde du gain facile. L’attitude des policiers et des éléments de la brigade des stupéfiants suscite beaucoup d’interrogations : Depuis quand il est interdit d’acheter légalement des médicaments à Bamako pour les acheminer dans les régions ? Mr Tiékoro est-il victime d’une arnaque de la part des agents ?
Alain Sylla