Arnaque autour de Mariétou Palace : Comment Me Mountaga TALL et son ministre N''Diaye BA ont escroqué Babani Sissoko

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    En toute bonne foi, l’ancien milliardaire malien s’est confié à Me TALL pour vendre "Mariétou Palace". Mais au lieu d’une vente simple, Me TALL, s’appuie sur diverses complicités dont celles d’un notaire de la place et de «son» ministre N’Diaye Ba pour monter une escroquerie de grande envergure. Le financement des campagnes électorales est passé par là. Le prix de l”hôtel (3 000 000 000 F CFA) est déposé dans un premier temps à la Banque Commerciale du Sahel (BCS) puis dans un compte de l”OMATHO un service relevant du ministre N”Diaye Bah et dont le directeur Oumar Balla Touré est un militant du CNID.

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     L’entrée en action du Ministre N’Diaye BA

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    En principe, la transaction ainsi faite ne pose pas de problèmes. Seulement voilà : Babani déclare, la main sur le cœur, avoir perçu 1.200 000 000 F CFA dont 450 000 000 pour l”achat de véhicules offerts à des dignitaires du régime et des cantatrices. Il a en effet perdu tout contact. Et avec le notaire supposé lui reverser l’argent et avec Me TALL. A la place de ces deux personnes, le Mariétou Palace a pris une toute autre direction, dans une pure tradition des «affaires juteuses». Et le Ministre N’Diaye Ba en fait son affaire. Par une lettre confidentielle, à la date du 02 janvier 2007, il informe le notaire Me Diop en ces termes : «Il me plait par la présente de vous faire parvenir ci-joint, pour toute fin utile, la lettre N° 1187/MEF-SG du 28 décembre 2006 par laquelle Monsieur le Ministre de l’Economie et des Finances nous accorde, à titre exceptionnel, la dispense de paiement des droits d’enregistrement (450 000 000) francs CFA dus sur la transaction immobilière entre le Promoteur du Projet «Mariétou Palace» et la Société Libyan Arab Afrian investement Company (LAAICO)».

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    L’intrigue est patente. Tout comme la machination. On ne comprend pas comment un Ministre de la République use de «nous» pour ne pas parler de sa majestueuse personne, mais de ses amis en affaire. C’est bien le cas car la dérogation sollicitée et obtenue l’a été, «à titre exceptionnel».

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    Mais qu’a demandé au fait le Ministre N’Diaye Ba, à son homologue ? Une «demande d’exonération d’impôts et taxe dans le cadre d’une transaction immobilière en vue de la promotion d’une infrastructure hôtelière entrant dans le renforcement de la capacité en hôtel de classe internationale».

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    Le Ministre de l’Economie et des Finances accède à la demande. Il prend le soin de se barricader derrière la loi dont voici les termes : une exonération pendant les dix premières années d’activités de l’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux ou de l’impôt sur les sociétés ; une exonération pendant les dix premières années d’activité de la contribution des patentes. Il y a bien d’autres faveurs qui vont de l’exonération de la TVA, les droits d’enregistrement et de timbre.

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    Le Ministre de l’Economie, apparemment au fait des textes, prend soin d’attirer l’attention de son homologue sur le fait que «la transaction immobilière entre la société LAAICO et le Promoteur de l’Hôtel le Mariétou Palace ne peut être assimilée à une acquisition de parcelles mais à une vente à l’état futur d’achèvement d’un immeuble à construire».

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    Qu’à cela ne tienne,  peut-on lire, «compte tenu des retombées économiques et touristiques que représente l’achèvement de l’Hôtel le Mariétou Palace pour notre capitale, j’ai l’honneur de vous accorder à titre exceptionnel la dispense de paiement des droits d’enregistrement (450 000 000 F CFA) dus sur la transaction immobilière entre le Promoteur du Projet et la Société LAAICO».

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    C’est cette généreuse mansuétude que le Ministre N’Diaye Ba s’empresse de communiquer, les salives aux babines, à son associé de notaire Amadou Diop.

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