Après les menaces de leur depute a l’Assemblée nationale : Les populations de la Commune II attaquent un opérateur économique à la machette

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    Le député élu en Commune II, Mamadou Diarra, lors de ses questions orales adressées au ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Moussa Sinko Coulibaly, le jeudi  15 novembre 2012 à l’Assemblée nationale, indiquait que les populations de sa commune étaient désormais prêtes à tous les sacrifices pour la conservation de leurs terres. Et bien c’est déjà commencé  et un opérateur économique, un certain Bazoumana Fofana bien qu’ayant ses droits, a déjà fait les frais le samedi dernier.

    Les choses sont allées très vite en Commune II du district de Bamako après l’interpellation du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Moussa Sinko Coulibaly le jeudi 15 novembre 2012 à l’Assemblée nationale par le député Mamadou Diarra, élu de ladite commune. On se souvient encore de cette phrase de l’honorable quand il disait que « les populations de la Commune II étaient désormais prêtes à tous les sacrifices pour mettre leurs terres à l’abri des spéculateurs fonciers ».

    L’approche dans sa forme parait correcte, surtout que la spéculation foncière est devenue le moyen de subsistance pour certaines personnes malhonnêtes. Sauf que les populations  de la Commune du député interpellateur en l’occurrence la Commune II sont allées vite en besogne en confondant déjà spéculateur foncier et propriétaire foncier.

    Dans un litige foncier qui oppose la Mairie de la Commune II à un opérateur économique, en l’occurrence Bazoumana Fofana depuis une dizaine d’années, les populations de la zone industrielle ont décidé de passer à la méthode forte, le samedi 17 novembre 2012, quand le propriétaire, qui a tous les droits de propriété sur le site, a envoyé une équipe du génie civil pour études de réalisation de fouilles. Les populations se sont immédiatement réunies sur le site avec des machettes, des gourdins pour chasser les ouvriers de Bazoumana Fofana. La partie a été tellement musclée que les ouvriers de l’opérateur économique ont été obligés de prendre leurs jambes au cou. Elles ont ensuite menacé de les tuer purement et simplement si jamais ils y mettent encore pieds. C’est dire que les menaces du député Mamadou Diarra sont déjà en exécution puisque les populations sont désormais décidées à se faire justice et le pire est à craindre dans les jours à venir.

    Le site en question est un espace de 1000 m2 et est situé en face de l’immeuble de Mamadou Sada Diallo dans la zone industrielle.  Selon des sources proches du dossier, ce sont des conseillers de la Mairie, notamment Broulaye Kanté, maire délégué de la zone industrielle et Boureima Dicko, un adjoint du maire de la Commune II, que Bazoumana Fofana a même réussi à faire condamner par la justice au payement de 191 millions de F CFA au sujet de cette affaire-qui seraient à l’origine de cette violence du samedi dernier. Ils argueraient que le site a été prévu par le lotissement pour la construction du centre d’Etat civil de la zone industrielle.

    Or, de sources concordantes, ce lotissement dont se prévalent les conseillers est illégal puisqu’il a été manigancé par eux-mêmes et est intervenu après l’an 2000, c’est-à-dire après celui de l’Etat, réalisé depuis des lustres.  Mieux, nos sources indiquent que l’opérateur économique a acquis son permis de construire depuis les années 1977 et son titre foncier en 2000 sous le n° 27038.  Et c’est à l’aide de ces documents qu’il a toujours réussi à faire condamner la Mairie chaque fois qu’elle tente de s’opposer à la mise en valeur du domaine par son propriétaire. Mais comme une hydre, chaque fois que Bazoumana Fofana revient sur les lieux, les conseillers ci-dessus cités manipulent les populations, les poussent à la violence contre les ouvriers de l’opérateur économique comme ce fut le cas le samedi dernier. L’affaire fait actuellement grand bruit au niveau de la commune et beaucoup craignent le pire dans les jours à venir.

    Nous avons approché la Mairie de la Commune II pour d’amples informations, mais il semble que le sujet y est tabou. Chacun fuit le débat et préfère renvoyé la balle à  l’autre. Nos multiples tentatives de rencontrer Bazoumana Fofana sont restées aussi vaines.

    Affaire à suivre

    Abdoulaye Diakité

     

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