Après des émeutes qui ont fait 6 morts et des centaines de blessés à KoudougournArrestation dans les rangs des forces de sécurité et …

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    Du 22 au 24 février 2011, la capitale de la région du centre ouest du Burkina Faso, Koudougou, située à une centaine de kilomètres de Ouagadougou, a été confrontée à d’intenses affrontements entre élèves et étudiants d’une part et entre ces derniers et les forces de sécurité de l’autre. Finalement, ces affrontements ont dépassé le cadre de la seule ville de Koudougou pour s’étendre aux autres localités  de la région et progressivement à l’ensemble du pays
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    rnLe décès d’un élève de la classe de troisième, du nom de Justin Zongo, dans la nuit du 19 au 20 février, a été l’objet des manifestations scolaires. Mais des histoires de rivalité pour gagner le cœur d’une fille, serait derrière ce drame.

    Selon les manifestants, leur camarade est mort suite aux sévices corporels subis au commissariat de la police locale, alors que les autorités politiques et administratives de la région du centre ouest clament qu’il est mort de méningite.  Aux dires de certaines sources, l’affaire remonte à très loin car un agent du commissariat de police de Koudougou voulait qu’Aminata Zongo, petite amie de Justin, soit sa copine. Aminata était ainsi amenée à jongler entre le jeune policier et l’élève. A chaque fois que Justin et Aminata avaient de chaudes discussions, Aminata lui intimait l’ordre de garder le profil bas sinon elle pourrait faire appel à la police à tout moment.
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    Selon les témoins que nous avons approchés à Koudougou, au petit soir du 18 février 2011, il y a eu des incompréhensions entre les deux amoureux,  Aminata et Justin. Ils ne se sont pas compris. Aminata a informé son copain policier qui, le lendemain, 19 février, est venu cueillir Justin, alors que ce dernier était convalescent. C’est ainsi que la police lui aurait fait subir des sévices corporels.

    Ne pouvant les supporter à cause de son état fragile, il en serait mort. La nouvelle fît alors le tour de la ville. Les élèves et les étudiants s’organisent pour faire des manifestations à Koudougou et dans les villes voisines. Selon le communiqué du gouvernement, le bilan est de 2 morts à Koudougou, 2 à Pô, 1 à Kindi du côté des élèves et un étudiant en 1er année de la faculté de sciences économiques  et de gestion de l’université de Koudougou, du nom de Kissou Kuiliga, a succombé à ses blessures. Cela fait 6 morts au total.

    Du 22 au 24 février, il y a eu 84 blessés parmi les manifestants et 61 du côté des forces de sécurité.  C’est dire que les forces de l’ordre ont fait usage de balles réelles contre les manifestants qui étaient armés de couteaux, lance- pierres et bâtons. A Ouagadougou, nous avons vu une colonne d’élèves, à pied, à vélo et à moto, qui a fait le tour de la ville, criant " vérité et  justice". IIs ont été devant le siège de la télévision nationale, au ministère de l’Enseignement secondaire et  supérieur, à l’Etat-major général des armées, à la mairie de Ouagadougou, au palais de justice, tout en chantant l’hymne national du Faso. C’est suite à ces événements que le président Blaise Compaoré a fermé tous les établissements scolaires jusqu’à nouvel ordre. Certains disent que c’est pour éviter que les élèves ne perturbent le Fespaco. Ce serait d’ailleurs l’une des raisons qui ont poussé le gouvernement à libérer  tous les élèves arrêtés et d’assurer la prise en charge médicale des blessés. Le gouvernement a également fait que les policiers responsables de la mort de Justin Zongo soient mis aux arrêts et a promis que toute la lumière sera faite sur les circonstances de la mort du jeune élève.
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    En tout cas, le gouvernement  a fait un premier pas important en direction de l’apaisement.

    Le gouverneur de la région centre ouest a été aussi relevé de ses fonctions, tout comme certains responsables militaires, qui auraient ordonné d’ouvrir le feu.
    rnKassim TRAORE       
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