C’est un joli coup que vient de réussir le commissariat de police de la ville de Niono à travers le démantèlement du gang à Silamakan Traoré. Ce réseau mafieux composé de quatorze personnes, était parvenu à soutirer près d’une vingtaine de millions FCFA sur les habitants de cette localité par le biais d’un jeu de hasard.
Le gang, dont la spécialité est le jeu de hasard, agissait au compte d’une société fictive dénommée ” Adja Simbelou et fils SARL “. Son mode opératoire consistait à demander à la mairie de la localité où il opérait une autorisation pour organiser des jeux de kermesse. Une fois cette autorisation obtenue, il s’arrangeait toujours pour que le premier joueur soit un des membres du gang. Les choses étaient faites de telle sorte que ce dernier gagne et empoche la somme de quatre millions FCFA promis au gagnant.
Pour le deuxième round des jeux, les membres du gang font savoir aux autres joueurs qu’il n’y a plus de cadeaux et qu’ils devront repasser pour les retirer. Ils profitent de l’occasion pour s’éclipser discrètement et ne faisaient leur apparition que dans d’autres localités pour sévir. C’est par ce procédé qu’ils sont parvenus à soutirer près d’une vingtaine de millions FCFA sur différentes victimes à l’occasion des jours de foire de Niono et ses environs, principalement à Siengo où ils ont commis beaucoup de forfaits.
Face à la multiplication de ces cas d’escroquerie, une trentaine de plaintes issues du village de Siengo (dont les habitants ont été durement éprouvés par le gang) ont été adressées au commissariat de police de Niono et au tribunal de première instance de la ville.
Ainsi, sur instruction du juge de paix à compétence étendue et sur la base des renseignements fournis, la brigade de recherches du commissariat de Niono a ouvert une enquête. Laquelle a abouti à l’interpellation de Silamakan Traoré auteur principal et cerveau du gang. Ce dernier va passer aux aveux et dénoncer les autres membres de son organisation. Ce sont quelque quatorze personnes de ce réseau de malfrats qui ont été mises hors de course.
ABDOULAYE DIARRA