Après avoir été poignardé dans les fesses : Le policier Mamadou Kanakomo rend l’âme

    8

    La mort du policier Kanakomo à Sabalibougou pose la problématique de la sécurité des agents chargés de la protection des populations. Ce policier a été lâchement assassiné alors qu’il était en mission. Pour beaucoup, les responsables de la police du 11e Arrondissement sont indexés comme en partie coupables de cette mort car les deux agents ont été envoyés en mission les mains vides, sans armes. Une enquête est en cours.

    La semaine dernière, le policier Mamadou Kanakomo a été envoyé en mission avec un autre collègue en mission à Sabalibougou. Objectif : mettre hors d’état de nuire un certain Robert Abba, aliéné mental de son état. Ce monsieur est connu des services psychiatriques de l’hôpital du Point G pour y avoir séjourné. Retourné en famille après un semblant de convalescence ou pour d’autres raisons, notre fou ne cessait de harceler sa propre mère sans discontinuer. Agacée donc par les comportements de son fils, la vieille femme décida d’informer les services de sécurité de sa localité. C’est ainsi que les autorités policières locales ont décidé, à leur tour, de prendre le taureau par les cornes. Mais l’information qui a échappé aux policiers, c’est qu’Aba Robert est Ceinture noir, 2e DAN.

    Froid, tempérament calme, saint d’esprit à première vue, notre homme était dangereux à double facette pour avoir d’une part séjourné au Point G et d’autre part, pour être connu comme un redoutable pratiquant d’arts martiaux.

    Ne se doutant de rien, le policier Kanakomo en compagnie d’un autre collègue, est arrivé dans la famille pour cueillir à froid Robert. L’arrestation tourne rapidement au cauchemar.

    En tentant d’arrêter Robert, Kanakomo est vite maitrisé par son futur bourreau qui planta un coup de couteau en pleine fesse. Le second policier, vu la tournure des événements, prend la poudre d’escampette, un peu comme nos militaires au front. Il n’a pas daigné porter secours à son compagnon en difficulté craignant d’être la prochaine cible. Il alerta vite les responsables du commissariat du 11e arrondissement qui envoya aussitôt un renfort. Robert ne démord pas, il fonce sur les policiers, mais mal lui en prit, il fut vite maîtrisé après avoir reçu une balle à la jambe et après qu’il eut s’écroulé.

    Suite à la mort de Kanakomo, une demande d’explication a été notifiée aux responsables de la police du 11e arrondissement pour avoir envoyé en mission périlleuse des agents de sécurité, les mains vides.

    Selon des éléments de la police que nous avons rencontrés, aucun port d’armes même étant du corps militaire n’est autorisé. « Je portais l’arme de mon père (ancien policier), on m’a dit de m’en dessaisir sous peine de sanction » raconte ce policier avant que le second laisse entendre : « J’ai payé une arme pour ma sécurité, on m’a dit que je serai responsable des dégâts que cette arme causerait ».

    Pour les chefs militaires, cette décision a pour but d’éviter le port anarchique d’armes par des éléments incontrôlés ou fragiles moralement. Car on a vu des policiers tirer sur des individus paisibles, soit par vengeance soit par nervosité.

    I SIDIBE

    Commentaires via Facebook :

    8 COMMENTAIRES

    1. bonjour paisibles maliens il est temps de vous lever pour demander le depart du directeur de la police nationale wt ses accolytes qui sont en train de plonger notre police dans les bas fond.

    2. La conséquence des mauvais recrutements fait que les forces de l'ordre sont privées de leur outils de travail car avant les recrutement il n'y a pas d'enquête sérieuse de moralité ni contrôle psychologique pour voir si mentalement la personne recruté tient bon.

    3. Le Mali me fait pitie. Comment se fait t il que les policiers ne peuvent pas porter des armes?

    4. Salut Niyéf.Si le policier prend la poudre d’escampette comme certains de nos soldats au front, cela s’explique par leur mode de recrutement qui s’est fait sur fond de yurukuyuruku et de dibidibdibi
      comme tout concours de la fonction publique organisé au Mali. 😉

    5. “Le second policier, vu la tournure des événements, prend la poudre d’escampette, un peu comme nos militaires au front” 😀 😀 😀 😀 😀 😀 😀 ce que je veux savoir maintenant, est ce que ce second est retourné avec les autres pour tiré sur le Monsieur?!
      Mes condoléances!

    Comments are closed.