La question de la moralisation des recrutements dans nos forces de sécurité revient avec acuité car, les porteurs d’uniforme sont de plus en plus impliqués dans des cas de braquage, de vol, de cambriolage… Un phénomène devenu récurrent et inquiète plus d’un. Cela doit pousser nos autorités à repenser les mécanismes de recrutement au sein de nos forces de défense et sécurité. En effet, le fait que nous allons vous livrer illustre parfaitement cette réalité. Il s’agit d’un jeune policier braqueur qui, après avoir braqué un conducteur de moto taxi à Lafiabougou, a perdu le contrôle de l’engin volé dans sa tentative de fuite. Il fait alors une chute qui lui sera fatale.
De sources policières, la scène tragique s’est déroulée, le mercredi 1er juin 2022 aux environs de 03 heures du matin. En effet, les éléments du Commissariat de police du 5ème arrondissement de Bamako ont été alertés par un passant d’un cas d’accident de circulation qui déroge de l’ordinaire. Selon les récits du témoin, la victime venait de braquer un moto-taximan et tentait de filer avec son butin. Et de poursuivre que c’est dans cette tentative de fuite qu’il a perdu le contrôle de l’engin et il est tombé de lui-même dans un caniveau ouvert. Toujours selon des indiscrétions qui nous sont parvenues, grièvement blessé et transporté à l’hôpital Gabriel Touré par les soins des sapeurs-pompiers alertés par les policiers, il a malheureusement rendu l’âme à la suite à ses blessures. Ainsi, à l’issue des fouilles du sac-à-dos que le braqueur portait, les limiers ont été surpris de retrouver une carte professionnelle établie au nom d’un sergent de police dont nous tairons le nom et l’identité pour les besoins d’enquête, en plus de son arme, un chargeur et autres objets qui prouvent que le braqueur est un policier. Interrogé sur les circonstances de cette tentative de vol, la victime a déclaré avoir pris le client (le braqueur en question) à Hamdallaye pour l’amener à Lafiabougou. Et d’ajouter qu’une fois arrivés au niveau du cimetière de Lafiabougou, le passager lui a demandé de passer devant les tas d’ordures. “C’est justement à ce niveau qu’il a pointé son arme, un Pistolet automatique (PA), sur du ma tête en m’intimant l’ordre de m’arrêter”, a précisé la victime.
A ses dires, dans un premier temps il a refusé d’obtempérer et a subitement accéléré, avant de jeter la moto et ils sont tous tombés. Selon lui, le braqueur a néanmoins réussi à se lever pour s’emparer de l’engin et tenter de fuir avec la moto. La victime affirme avoir crié au voleur et alerté les rares passants. C’est ainsi qu’un autre conducteur de mototaxi, qui a coïncidé avec l’acte, l’a transporté et ils ont pris en chasse le braqueur. C’est au cours de cette course-poursuite que le client-braqueur a perdu le contrôle de l’engin et a fait une chute dans un caniveau. Cet énième cas de braquage à main armée impliquant des éléments de nos forces de défense et de sécurité doit interpeler nos plus hautes autorités à repenser les mécanismes de recrutement, surtout en ce moment où les Maliens aspirent au changement car aucun pays ne peut se construire dans le désordre et le laisser-aller. Boubacar PAÏTAO
S’il n’était pas mort il pouvait retourner à son poste de police comme si de rien n’était. Le vrai problème de ce pays est le recrutement au sein des forces de l’ordre et de sécurité. Depuis que les places se monnayent au million nous nous sommes retrouvés avec une armée Bamakoise à la place de l’armée Malienne. Cela est la même chose pour les forces de l’ordre aussi car tous ceux qui sont capables d’acheter une place à des millions pour donner du job à leurs enfants sont les Bamakois et d’autres citoyens des grandes villes. Le petit Bamakois étant l’enfant le plus maudit du pays, nous avons eu droit à une armée de fuyards au premier coup de feu.
Maudits parce qu’ils ne peuvent pas prononcer une phrase sans dire “baa biyè”. C’est leurs propres mères qu’ils insultent de la manière la plus grossière, jour et nuit. 💡💡💡💡
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