Les jeunes résidant dans la zone ACI 2000, non loin du Lycée Beydi Konadji, sont remontés contre l’opérateur économique Sory Kemesso. Au cœur de la polémique, l’aménagement du terrain de football communément appelé «terrain Bako Dagno » à des fins commerciales.
Dans le souci d’en savoir davantage sur cette affaire, nous avons contacté les jeunes du quartier ainsi que d’autres personnes qui s’estiment lésées par les agissements de M. Kemesso qui, faut-il le rappeler, n’a pas bonne presse en matière foncière.
Maître Adama Fofana, Huissier de justice et non moins jeune résidant dans le quartier, affirme que les jeunes du quartier ont été approchés par Sory Kemesso il y a quelque temps pour leur dire que l’espace public qui leur sert de terrain de football a changé de vocation. Et qu’il a signé un contrat de bail de 99 ans avec les responsables de l’Agence de cession immobilier (ACI) et envisage de transformer ce terrain en un marché moderne. «Nous lui avons demandé de nous montrer le plan dudit marché et si possible une copie du contrat de bail. Il n’a pas pu nous montrer ces documents. Et puis nous sommes allés à la mairie de la commune IV pour nous enquérir de la situation du terrain. Le maire et ses conseillers affirment ne pas connaitre Sory Kemesso et n’avoir connaissance d’aucun bail signé entre lui et l’agence ACI. Et dès qu’ils seront informés, ils allaient nous relayer l’information. Mais aussi, ils feront en sorte que nous puissions nous réunir autour d’une même table pour discuter. Jusqu’à présent, la mairie ne nous a rien dit», s’est-il désolé. Et d’ajouter que du jour au lendemain, ils ont été surpris de voir une équipe envoyée par M. Kemesso pour déblayer le terrain et détruire l’atelier du vieux Keïta qui y était installé. « Nous sommes dans un pays de droit, on a aussi des droits pour défendre et préserver notre espace public. Aucune action ne doit être opérée sans nous montrer les documents qui ont servi de base au changement de vocation du lieu», a martelé notre interlocuteur. Contacté par nos soins, le vieux Moussa Keïta, propriétaire de l’atelier de menuiser, affirme avoir été approché et informé du changement de vocation des lieux. « J’ai été appelé deux fois à la mairie pour me demander de chercher un autre lieu. Je ne me suis pas opposé d’aller ailleurs. Je leur ai demandé de m’accorder du temps pour pouvoir transporter mes outils. Ceux qui sont venus déblayer le lieu m’ont fait savoir que je ne suis pas concerné par l’opération du vendredi mais de faire tout pour libérer les lieux avant le lundi. Avant mon retour de la mosquée, j’ai retrouvé mon atelier détruit avec mes outils», a-t-il déploré. L’occasion faisant le larron, le «nouveau propriétaire» des lieux, en l’occurrence Sory Kemesso, se présenta en notre présence. Sans aucune forme de procès, nous avons cherché à écouter sa version des faits. Malheureusement, celui-ci s’est refusé à tout commentaire. Et de nous lancer à la figure: «dis à ton directeur de te donner mon numéro. Il me connait et sais qui je suis», nous a-t-il répondu. Comme si cela ne suffisait pas, le sieur Kemesso a débarqué à notre rédaction pour proférer des menaces et des intimidations à l’encontre de notre reporter. En dépit de tout cela, nous avons tenté de calmer ses ardeurs, tout en demandant si toutefois il ne se reprochait rien dans cette affaire. Il n’a pipé le moindre mot pour se défendre.
Sory Kemesso se devait de comprendre qu’aucune espèce d’intimidation, encore moins des menaces, ne nous détournera de notre mission qui consiste à donner la saine information au public. Il peut donc compter sur Le Prétoire pour tirer cette affaire au clair.
Notre mission ne fait donc que commencer.
Affaire à suivre !
Boubacar SIDIBE
où est Kassim Traoré du journal le reporter pour prendre le relais ?
où est le républicain ?
pourquoi cette lache-te de la jeunesse ?
la ma-man de sory vaut elle mieux que les vôtres ?
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