Dans une correspondance adressée à l’ambassadeur du Mali à N’Djamena, en date du 21 septembre 2022, un Malien établi au Tchad du nom Dongnon Alaye, dont l’épouse lui a été ravie depuis 12 mois, à ses dires, ne porte pas de gant pour enfoncer le couteau. Il parle clairement de “12 premiers mois d’injustice et d’immoralité” avec la complaisance de l’ambassadeur.
Les fidèles lecteurs d’Aujourd’hui-Mali ont certainement en mémoire un article consacré à ce sujet, il y a de cela quelques semaines. Il s’agit d’une affaire de mœurs qui défraie encore la chronique au sein de la représentation diplomatique malienne dans la capitale tchadienne.
Grosso-modo, l’époux d’une assistante de l’ambassade du Mali à N’Djamena se dit victime d’une conspiration qui vise à le voir séparer de force de son épouse, après 14 ans de vie commune. Pour mémoire, le mari cocu a révélé qu’il a patiemment aidé sa femme (qui se trouve être sa cousine) à faire de bonnes études et à se hisser à un bon niveau de responsabilité.
Comble de la trahison, cette dernière, épanouie à la sueur du front de son époux, n’a trouvé rien de mieux que de s’amouracher d’un homme qui se présentait comme l’ami de son mari. Jusque-là, rien qui sorte nécessairement de l’ordinaire. Mais là où le bât blesse, c’est que Dongnon Alaye croit être la victime d’une machination dans laquelle beaucoup de gens, qui pouvaient faire preuve d’impartialité, sont peints en noir.
Dans sa correspondance à l’ambassadeur, intitulée “12 premiers mois d’injustice et d’immoralité”, le plaignant souligne trois obstructions faites à sa volonté de résoudre le problème à l’amiable et imputables au diplomate. Il s’agit du refus de l’ambassadeur de voir la femme incriminée voyager avec son époux à Abidjan, où réside ses parents, en vue d’un règlement à l’amiable, étant entendu que le linge sale se lave en famille.
Il s’agit ensuite de la décision du diplomate de la faire héberger par l’ex-comptable de l’ambassade (une concession louée aux frais du contribuable malien), donc hors du foyer conjugal en l’absence d’un acte de divorce au motif que Alaye est mal intentionné.
Il s’agit enfin de son mutisme sur le comportement de son ex-conseiller (un certain Oumar) qui a avoué avoir fait (re)venir d’Abidjan à N’Djamena à son insu son épouse et l’entrave faite à la procédure à la gendarmerie tchadienne alors saisie.
Pour tout dire, Alaye accuse l’ambassadeur d’avoir usé de son rang, de son autorité et de son pouvoir pour cautionner l’attitude de son ex-conseiller et d’un certain Souleymane qui ont fait venir son épouse d’Abidjan à son insu alors qu’elle était partie pour quelques jours de congés auprès de ses parents. “Cela fait maintenant 12 mois que vous gardez mon épouse hors de ma responsabilité sans daigner m’informer de quoi que ce soit. Et en toute condescendance, vous ne répondez à aucun de mes courriers durant tout ce temps. De ce fait, tous ces péchés durant cette période sont à votre passif”.
Et d’implorer Allah de le venger parce qu’il ne pardonne pas ce qui lui a été fait, a-t-il conclu, “car je suis le seul qui ai un droit sur mon couple”. El Hadj A.B. HAIDARA
Cette histoire nous renvoie aux années 70 à Bruxelles quand le cocu était un certain Kalifa et l’Ambassadeur un certain Alioune CISSOKO. La suite est connue…
Comments are closed.