Cette Affaire ne mérite pas d’être étouffée. Les plus hautes autorités doivent prendre des mesures pour qu’enfin cesse la criminalité des jeunes au sein des gangs ou des grins. De plus en plus, les regroupements de jeunes au sein des ( grins ou des guelè) occasionnent des bains de sang entre eux, non seulement dans la capitale mais aussi dans les milieux ruraux . Il faut faire quelque chose pour stopper ce mal qui a déjà fait de nombreuses victimes pendant les soirées de balani show, des concerts et autres spectacles. Siby, cette localité située à 45 kilomètres de la capitale a fait parler d’elle dans une affaire de guerre de gangs entre jeunes à coups de machette, orchestrée par le jeune Bakary Coulibaly. Il aurait fait irruption dans l’atelier de ces trois jeunes au moment où ils dormaient pour leur administrer des coups de machettes avant de prendre la poudre d’escampette et disparaitre dans la nature. Quelques mois après son forfait, il signe son retour et se promène librement et sans crainte dans le quartier. Qui protège ce voyou ; pour quel intérêt et à quel prix ?
Il nous revient selon des sources dignes de foi que tout a commencé au mois de ramadan dernier. Le jeune Bakary Coulibaly et son gang avaient alors fait irruption tard dans la nuit, dans l’atelier où travaillent les 3 jeunes au moment où ils étaient dans les bras de morphée. Ils furent tailladés aux machettes et tabassés à coups de bâtons avant que leurs agresseurs ne prennent la poudre d’escampette. Dans leur fuite, le chef de gang, Bakary Coulibaly et un autre qui serait le fils du régisseur de la Mairie de la localité ont été formellement identifiés. Quand les familles des victimes ont introduit la plainte au niveau de la Brigade de Gendarmerie, les jeunes avaient déjà quitté la ville. A cette occasion, le chef de Brigade (CB) a affirmé que le nommé Bakary Coulibaly n’est pas à ses premiers forfaits. Le Président du Conseil de la Jeunesse Diawoye Koné a décidé de poursuivre l’affaire. Une fois que ce dernier s’est saisi du dossier, des tentatives de toutes sortes pour l’empêcher de venir au bout de la vérité ont été orchestrées de part et d’autre. Plus de 7 mois après son forfait, le suspect n’a toujours pas été arrêté. C’est dans la soirée du 20 septembre dernier qu’il a fait son apparition dans le quartier. Quand le Président Diawoye en a été informé, il a appelé le chef de Brigade Innocent Dackouo, mais en vain. Il n’a pas daigné décrocher. Diawoye a pu joindre ensuite un gendarme du nom de Sissoko qui l’informe que la voiture de service est en patrouille dans un village voisin. Ne sachant quoi faire, il a pris sa moto et quand il est arrivé, le malfrat a pris la fuite. Le lendemain jeudi il est retourné voir le CB pour lui expliquer la situation, mais ce dernier est resté sans mot dire. Trois jours plus tard, le jeune président assis dans son salon, reçoit le coup de fil du CB, lui disant que le malfrat a été retrouvé blessé et qu’il se trouve à l’hôpital entre la vie et la mort. Surpris de cette nouvelle, Diawoye s’est rendu à l’hôpital où il trouva sur place, le médecin de garde surnommé Santo. Quand il demande à voir le malade qui, selon le CB est entre la vie et la mort, la réponse de ce dernier était que ‘’le jeune homme n’a pas mis pied aujourd’hui dans cet hôpital’’. Quand Diawoye insiste pour voir Bakary supposé comateux, c’est un autre du nom de Drissa qui confirme les dires de Santo. Stupéfait, il appelle le CB et lui passe le médecin qui l’informe qu’il n’a pas vu le jeune homme. Furieux, le CB s’est mis dans tous ses états, retorquant en ces mots : « Ce n’est pas toi qui peut m’apprendre mon travail ». Après une journée, ce même Daouda dit Santo, médecin qui avait affirmé n’avoir pas vu le jeune homme informe que Bakary est venu le réveiller, mais qu’il n’a pas vu de traces de blessures sur son corps. Il reconnait toutefois que le visiteur ne pouvait pas se tenir débout et qu’il se plaignait de douleur dans tout son corps. Est-ce un coup monté ? La suite nous le dira.
Convoqué lundi à la Brigade de Gendarmerie, Diawoye s’est directement dirigé vers le tribunal de grande instance de la Commune IV. Quand il est appelé par le CB, il lui a répondu qu’il se trouve déjà au tribunal, là où l’affaire allait se terminer. Invité à regagner Siby, il n’a pas obtempéré, arguant que le CB voulait étouffer l’affaire des 3 jeunes blessés. Pourquoi et pour quel intérêt ? Selon des sources internes, le Commandant de Brigade est en bute à un conflit d’intérêt dans l’affaire puisqu’il existerait un lien d’alliance entre lui et le malfrat. Ce qui aurait motivé sa tentative de dissimulation pour protéger son lien avec la mère du malfrat. La jeune sœur de celle-ci serait la convoitise du CB et voilà le fond du problème.
Affaire à suivre
Fousseyni SISSOKO
NOTRE VOIE