Insultes grossières, traitements inhumains, licenciements abusifs. Ce sont entre autres coups encaissés par près de 80 maliens travaillant dans ce restaurant turque, moins d’un an après son ouverture officielle. La patience séculaire des victimes, licenciées sans droits est poussée à bout. Elles rompent le silence et exigent justice et réparation de préjudices.
«Albarca Turque Restaurant», «Cuisine du Monde» et enfin «Café & à la Carte et/ou Fast Food», que sais-je encore ? Ce Restaurant à multiples dénominations pour échapper au registre fiscal et aux services des impôts de la République du Mali excelle dans un exercice favorit assimilable à l’esclavage d’un autre âge. Quid de magouille ou de trahison ?
Ouvert novembre 2016, ce restaurant Haut de Game emploie via le GIE «SANIYA-SERVICES» avec comme Gérant Adama KAMATE, une vingtaine de personnes au départ, toutes de nationalités maliennes. Et tenez-vous bien, la vingtaine d’employés est aussitôt engagée par le restaurant turque tantôt comme hôtesses, tantôt cuisiniers et aides cuisiniers. Ce, après seulement 45 jours de formation sur le tas. Le restaurant «Café & à la Carte» respect-il les normes qualités exigées ?
Le hic, c’est que le GIE «SANIYA-SERVICES» a pour vocation : la surveillance, et le nettoyage. Comme pour dire que des techniciens de Surface et vigiles changent de vocation après seulement 45 jours de formation pour se retrouver dans un restaurant Haut de Gamme. Travaillant avec courage et détermination, l’effectif a été progressivement étoffé. Mais, est-il que la plupart, près de 80 maliens ont été virés sans droits après s’être fait insulter et agresser par les patrons de la boite, des Turques venimeux, dépourvus de tout sens humain.
«J’habite le quartier Titibougou, mariée et mère de famille, je devrais travailler plus de 13 heures par jours. Mais quand le patron turc veut se débarrasser de quelqu’un, il t’agresse et t’insulte avant de te montrer deux portes de sortie. J’ai personnellement supporté tous les sévices des Turcs, mais ils ont fini par me remercier sans droits. J’en appelle à l’implication des plus hautes autorités pour obliger les étrangers à nous respecter sur notre sol.», explique une des victimes que nous avons rencontrée à son domicile à Titibougou.
Cet autre va plus loin, exprimant son regret face aux conditions de travail et traitements inhumains dont ils sont victimes : «J’ai été aussi renvoyé pour avoir exprimé mes sentiments. Ces Turcs n’avaient aucun respect à notre égard. Je suis un père de famille qui souffre aujourd’hui plus que tout autre. 13 à 15 heures de travail par jour avec un salaire qui frôle l’humiliation et puis, on nous vire en silence. Nous sommes près de 80 victimes. Seuls quelques agents sont restés, faisant allégeance à ces faucons, pour ne pas se retrouver dans la rue» ; s’indigne-t-il.
Aujourd’hui, ceux qui y travaillent ne sont ni sous contrats, ni respectés, rapporte un ex employé. Le dernier licenciement qui fait date, concerne une vingtaine d’employés pour avoir tenté de se concerter aux fins de renverser la tendance, et se forger une image digne de ce nom au sein du restaurant. Mais hélas ! Le mépris du patron turc a aussi raison d’eux, si l’on sait qu’ils ont fini par être remerciés comme les autres.
Indignés et lésés, les victimes du restaurant Turque de Sébénicoro entendent engager un bras de fer dans les prochains jours afin de rentrer dans leurs droits.
A suivre dans nos prochaines livraisons
B. KANTE
lire “licencier” se jeunes filles on simplement demande and blanc
c est drole allez au gabon voir ce qui ce passe licenscier un gabonais est un risque pour la societe. j etais au gabon quand le proprietaire de lhotel ou jetais loge s’est plain de la qualite du travail de certains employes, ses jeunes filles ont simplement au blanc s’il ne sait qu’il au gabon sans mentir j’ai ete surpris de la reaction de ses jeunes filles. au mali, tout le monde se bouscule a la porte des proprietaire de societes. le gouvernement quasi absent sur toute la ligne.
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