Alors que l’aide humanitaire tant attendue par les déplacés ou réfugiés qui avaient fui l’horreur instaurée dans le nord du pays par les groupes rebelles et terroristes, des affairistes dont un ministre seraient en train de s’en donner à cœur joie.
Comme cela était prévisible, le nord du Mali est en train de vivre la pire crise humanitaire de son histoire, suite à l’occupation, pendant près d’un an, par des groupes rebelles et terroristes. Si ceux ont été chassés par l’intervention de la France et du Tchad, ils ont laissé derrière des régions exsangues et une zone fondamentalement déstructurée où tout est à reconstruire pour relancer le développement. Mais auparavant, une aide d’urgence est nécessaire pour le retour des populations déplacées ou exilées. Une aide humanitaire qui est en train de se mettre en place et dont certains, loin de la nécessité, veulent profiter à tout prix. A cet effet, des associations sont nées depuis longtemps et n’attendent plus que la manne ; des ONG, toujours promptes à pondre des projets de développement dont leurs membres sont les seuls véritables bénéficiaires, sont à pied d’œuvre pour attirer les financements. Une de ces organisations, dont un membre fondateur et haut cadre est également membre fondateur et haut cadre du Mouvement national pour la libération de l’Azawad, est déjà sur le terrain en train de recenser les déplacés et exilés de retour dans la région de Gao. Ses agents sont déployés dans les différentes auto-gares de la Cité des Askia pour compter ceux qui rentrent chez eux après des mois d’absence.
Ceux qui n’ont pas pu rentrer chez eux ou qui ne sont pas encore prêts à le faire attendent patiemment, principalement à Bamako, où ils espèrent pouvoir compter sur la solidarité internationale ou nationale. De fait, beaucoup de dons, en espèces ou en nature ont été faits en leur faveur. Ainsi, un organisme aurait même offert aux femmes déplacées du nord à Bamako une vingtaine de véhicules tricycles. Mais ce don ne serait pas arrivé à destination. Parce qu’un membre de ce gouvernement inerte de transition aurait soustrait au passage trois de ces engins qu’il aurait offert à son proche entourage. Un véhicule tricycle à son grand-frère, un à son oncle et le troisième à un proche parent. Ces trois tricycles seraient en train de faire du transport entre la commune VI et certaines agglomérations alentours, notamment du côté de Sirakoro, près des 1008 logements sociaux.
De plus, notre respectable ministre procéderait également, chaque mois, à la distribution de vivres (riz, sucre, huile, etc.). Tout cela n’a rien de mal mais il se trouve que les heureux « bénéficiaires » sont définitivement installés au nord depuis des décennies et ne sont pas près, crise ou pas, de retourner dans le nord même pacifié et développé. A noter enfin que ce ministre, très honnête et trop probe, est propriétaire de logements sociaux qui, en principe, sont destinés aux plus démunis que lui qui fait fortune dans l’assainissement et le féminisme.
Mais si cela peut la consoler, elle n’est pas la seule personne de bonne volonté à détourner ce qui est destiné aux déplacés et réfugiés. Les responsables de certaines associations créées pour la bonne cause en ont fait leur sport favori. Un exercice auquel ils s’enrichissent au détriment des vrais bénéficiaires sans que le ministère en charge de l’aide humanitaire, une coquille vide pour l’instant, ne puisse lever le petit doigt.
Cheick Tandina
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M.Tandina, si ne pouvez pas nommer ledit ministre, laissez-nous respirer!Je ne sais pas comment un Homme peut avoir peur de nommer son prochain avec des preuves aussi tangibles que celles vous detenez contre lui. 👿
Sampu, tu comprends maintenant pourquoi les lecteurs ont peu de sympathie pour ces “journalistes”. C’est quoi cet article cousu de “conditionel?
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