Agression et injures sur le juge de Gao, Soumaïla Konaté : Quatre policiers de la Ccr bientôt placés sous mandat de dépôt

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    Cette affaire défraye aujourd’hui la chronique dans les milieux judiciaires.  L’incident s’est produit le vendredi dernier aux environs de 18 heures au Carrefour de l’hôtel Olympe international. Un simple contrôle de routine des agents de la Compagnie de la circulation routière (Ccr) s’est finalement terminé très mal. Ainsi, selon nos informations, après avoir été sifflé par un agent de la Ccr, le juge de Gao, Soumaïla Konaté, s’est garé très poliment pour l’écouter. Après avoir présenté toutes les pièces (permis de conduire, carte grise) le policier lui a demandé d’ouvrir sa boite à gants. C’est ainsi que le juge a protesté, selon nos informations. Du coup, les deux personnes ont commencé à se défouler. Comme il fallait s’y attendre, trois autres agents de la Ccr sont venus au secours de leur collègue. Sans pourtant chercher à comprendre, ils ont commencé à tabasser le juge Soumaïla Konaté jusqu’à ce que son boubou (basin) soit déchiré, après l’avoir abreuvé d’injures.

    Après cet acte très barbare, le Procureur du Tribunal de première instance de la Commune V, Souleymane Doumbia, a demandé l’ouverture d’une enquête, qui a été confiée, d’après nos informations, à la gendarmerie. Aux dernières nouvelles, le Procureur Souleymane Doumbia a décidé de placer sous mandat de dépôt les quatre agents de la Ccr, malgré les multiples démarches par-ci par-là par les responsables de la police.

    Notons que le juge de Gao, Soumaïla Konaté, est domicilié à Daoudabougou. Sûrement qu’il était venu passer le long week-end pascal avec sa famille.

    A.B. HAÏDARA

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    4 COMMENTAIRES

    1. Certes un contrôle de routine normal mais d’où ces policiers tirent le droit de porter la main sur un citoyen quelque soit son statut social ? Une sanction exemplaire à l’encontre de ces quatre policiers est s’impose. Car ils doivent comprendre qu’un policier n’est pas un douanier. Le policier doit être un éducateur et non un répresseur.

    2. On ne peut pas dire que le juge est zele sinon, il n’allait pas se soumettre au controle. Je suis convaincu qu’il s’est laisse emporter par le temps. Sinon le fait de s’arreter et de presenter les pieces afferentes a la conduite du vehicule. Dans le contexte actuel, la fouille minitueuse du vehicule est meme demandee, Monsieur le sait que quiconque. Si l’incident s’etait produit entre le policier et un usager ordinaire , M. KONATE, doit intervenir pour calmer . Puisque lui n’est pas un usager ordinaire, son statut de magistrat lui fait obligation d’intervenir. Je n’ai pas la pretention de l’apprendre quoi que ce soit, il sait tout. J’espere qu’il va beaucoup reflechir et donner la meilleure solution, etant la victime, dans l’interet de la Justice et la police qui n’est autre que le bras arme de la Justice .

    3. En periode d’insecurite generalisee dans le pays, ouvrir la boite a gang, n’est meme plus une consigne particuliere. De dans des armes et autres choses peuvent y etre dicinulees . Ca ne coutait rien au juge d’obtemperer a cette demande. Son refus ne se justifie vraiment pas. Maintenant lors que des agents de police sont a un poste, comme c’est le cas , toujours compte tenu de la situation securitaire qui prevaut, c’est normal que les autres viennent assister l’agent charge du controle qui se trouve en difficulte avec un usager. Aussi, le juge KONATE a t-il decline son identite? Sinon , c’est bien, d’avoir laisser l’agent faire son travail en toute conscience. Dans ce cas, il a l’obligation de se soumettre aux differentes etapes du controle routier, qui est loin de mesquinerie comme certains peuvent le penser. Je ne sais rien de l’incident . mais le juge pouvait et devrait l’empecher. Un incident malheureux, qui peut trouver un denouement heureux si le meme juge KONATE, fait preuve de bonne comprehension. Partout il est Magistrat , sa mission qui consiste a observer l’application strict de la loi et celle confiee aux policiers sont complementaires.

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