Malgré le renforcement des patrouilles de police et de la gendarmerie, le nombre d’agressions sur la rive droite va grandissante. Le plus inquiétant est la fréquence de l’utilisation d’armes à feu.
Le dimanche dernier, aux environs de 5 heures du matin, au niveau de la rue 102 de Faladié Sania, Halémita Togra, un étudiant de l’université de Bamako a été agressé par des malfrats. Il roulait sur sa moto Yamaha quand il a été atteint par une balle réelle au niveau de la cuisse. Grièvement blessé, le jeune homme avait perdu le contrôle de sa moto avant d’aller s’écrouler sur le bas côté de la route.
Attirés par le coup de feu, les gens qui se rendaient à la mosquée de même que ceux vivant près du lieu de l’agression, ont aussitôt volé au secours de la victime. A cause de cette prompte intervention, ses agresseurs n’eurent pas le temps d’enlever sa moto et s’évanouirent dans la nature sans laisser de trace.
La Protection civile fut aussitôt alertée, une ambulance fut dépêchée sur les lieux. La victime fut immédiatement évacuée à l’Hôpital Gabriel Touré. Il était toujours inconscient quand les sapeurs pompiers le déposèrent aux urgences de l’Hôpital Gabriel Touré.
Cette autre agression à main armée, la deuxième en moins d’une semaine sur la rive droite, selon les éléments du commissariat de police de la commune VI, a eu lieu moins d’une quinzaine de minutes seulement après le passage de leur patrouille. Ils soupçonnent les occupants d’une Mercedes de couleur grise, sans plaque d’immatriculation, qu’ils avaient vainement prise en chasse, d’être les auteurs de cette agression. Toujours selon les policiers, la situation devient de plus en plus préoccupante puisque, présentement, presque tous les voleurs sont armés. Des sources révèlent que les pistolets surtout de fabrication locale se vendent au grand marché comme de petits pains.
Il est grand temps que les autorités compétentes prennent urgemment toutes les dispositions par rapport aux fabricants de ces engins de la mort et des trafiquants qui s’occupent de leur commercialisation. Car pour les commerçants, seul l’argent compte, ils n’ont cure de l’utilisation qu’on en fait.
Pierre Fo’o MEDJO
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