Après la construction du troisième pont, les autorités ont cru bon d’agrandir la route Missabougou Yirimadjo en partance sur Ségou. Ainsi, ce sont environ une quarantaine de maisons qui ont fait les frais de ces travaux. Cependant, un an après leur démolition partielle, les victimes attendent toujours leurs indemnisations.
C’est l’information livrée le week-end dernier par les victimes de ces travaux qui ont animé une conférence de presse à l’école publique de Missabougou pour dénoncer la lenteur enregistrée dans leur indemnisation.
La conférence était animée par Issa Kané président des victimes de l’agrandissement de la route Missabougou-Yirimadjo. Il avait à ses côtés plusieurs membres de leur regroupement.
En faisant la genèse de leur calvaire, le conférencier a rappelé qu’ils ont été invités un beau matin par un huissier à se rendre au tribunal de la commune I en vue de débattre de la démolition partielle de leurs maisons et déterminer par la suite la procédure d’indemnisation.
Cependant, pour le conférencier bien avant la fin de cette réunion qui devrait fixer les contours de cette indemnisation, ils ont appris que les travaux de démolition sont en phase d’être commencés.
” Nous avons été surpris par cette décision et nous n’avons pas résisté, car nous estimons que ces travaux entrent dans l’intérêt général. Par contre, que ne fut notre étonnement depuis la démobilition de nos maisons il y a un an de cela, qu’aucune commission n’a été mise sur pied pour déterminer les dommages causés. Nous avons l’impression que toutes les structures étatiques à commencer par le domaine de l’Etat nous fuient. Nous ne savons plus à quel saint se vouer. C’est pourquoi nous appelons les plus hautes autorités à avoir un œil regardant sur cette situation ” a lancé M. Kané en signe de détresse.
” Ces maisons constituaient pour nous de nombreuses années de labeur et d’investissement. Voir tout ça partir en fumée sans contre partie est injuste et l’Etat doit réparer cette injustice ” a ajouté le conférencier.
Il faut par ailleurs souligner que des personnes qui avaient leurs maisons sous l’emprise du troisième pont ont été indemnisées contrairement aux victimes de l’agrandissement de la route Missabougou-Yirimadjo.
Kassoum THERA