Affrontements entre Maliens et Guinéens autour de la découverte d’une nouvelle mine artisanale : 45 blessés et plusieurs morts, des pandores qui s’enfuient selon nos sources

    2

    Selon plusieurs témoins qui nous ont joints par téléphone, depuis plusieurs jours une vive tension s’est installée entre les deux communautés : Malinkés du côté malien et Kanté du côté guinéen. Cette pression, nous a-t-on dit, est consécutive à la découverte d’une nouvelle mine dans la zone, il y a moins de deux mois. Les Maliens sont les premiers a occupé ce gisement, très riche. Quelques jours après, les Guinéens ont tenté de s’accaparer de ce réservoir d’or, arguant qu’il fait parti de leur territoire. Les Maliens ont réfuté cette thèse et ont poursuivi leur extraction « illégale » d’or, à travers la méthode artisanale, l’orpaillage. Cependant, les populations de Sanafra voyaient l’affrontement venir et ont saisi les autorités administratives et communales de Kangaba, lesquelles ont informé les supérieurs hiérarchiques de Koulikoro. C’est ainsi que le mardi 24 février, le Commandant de Brigade de Kangara, le préfet de la même localité, le sous-préfet de Douga ont rendu une visite aux populations de Sanafra. La conclusion des échanges a abouti sur la sécurisation de la mine et la poursuite du travail. Des gendarmes ont été postés sur place. Vingt quatre heures après, c’est-à-dire le mercredi 25 février, une horde de chasseurs, appelés « Donso », appuyés, semble t-il, par des militaires, ont quitté le village voisin de Kanté-baladougou, enterre guinéenne, pour chasser les maliens de la mine, manu-militari et en tirant sur les uns et les autres, dans un désordre indescriptible. C’est le sauve qui peut, c’est la débandade. Chacun se cherchait, à commencer par les pandores, qui ont pris la poudre d’escampette. Résultat : des morts et des blessés dont le nombre reste à déterminer.

    Nous avons pu joindre le Dr Diarra du village malien Tombola, dans la commune de gnouga, le centre de santé le plus proche du lieu des incidents.

    « Je suis au niveau du CCRF. L’ambulance fait des vas et vient  et présentement j’ai sous la main 4 blessés très graves. Mes éléments me parlent d’une trentaine de blessés. Mais, j’ai des difficultés d’accès sur l’autre rive où semble t-il, il y a beaucoup d’autres blessés. Ce sont des informations que ne sont pas confirmées  parce que les intéressés ne sont pas à mon niveau encore. Nous sommes là et nous prenons en charge les victimes au fur et à mesure qu’on nous les achemine. Nous allons faire de notre mieux », nous a expliqué le Dr Diarra. Avant de préciser : « Je ne peux pas pour l’instant confirmer des morts parce qu’ils ne sont pas arrivés dans mon service. Je reçois des coups de fil pour annoncer des morts. Mais en pareille circonstance, il faut attendre, il ne faut pas se presser pour  confirmer ce qu’on n’a pas vu. Ce qui est sûr, ce qu’il ya eu des affrontements et des blessés »

    Des sources proches des victimes parlent de 45 blessés et plusieurs morts. A suivre

    Chahana Takiou  

    Commentaires via Facebook :

    2 COMMENTAIRES

    1. “le sous-préfet de Douga”
      “dans la commune de gnouga”,
      Monsieur le journaliste, revoyez votre génographie nationale. Il n’y a pas d’arrondissement du nom de Douga.
      Aucune commune (rurale ou urbaine ) ne porte l’appelation Gnouga.
      Les quatre villages composants à l’origine le terroir du Nouga sont des magassouba venant de Danga koro près de Siguiri en Guinée. Ils sont frontaliers aux 5 villages de Kanioko qui sont Traoré descendants de Touramakan avec comme origine Balanzan. VIVE LA REPUBLIQUE.

    Comments are closed.