La crise du football malien continue de plus bel. Jadis négatives, les répercussions de cette crise s’avère dévastatrices pour un club cité comme historique au Mali. Il s’agit du Djoliba AC de Bamako. Ce club est si affecté par la crise que c’est la vie même de l’équipe qui est en cause. Cela explique le chaos total qui domine les affaires à Hèrèmakono, siège du Djoliba ; chaos ponctué par un hallucinant affrontement entre supporters, causant un mort et plusieurs blessés.
Cet affrontement fratricide concerne deux clans du Djoliba, incarnés par Tidiani Niambele et Mohamed Lamine haidara dit Mao, tous deux barons des rouges de Bamako. A l’origine, ces deux clans se battent pour le contrôle de la présidence des rouges. En effet, depuis l’arrivée de Tidiani Niambélé à la tête du Djoliba pour assurer l’intérim de Boubacar Baba Diarra,porté à la tête de la FEMAFOOT, une guerre de leadership a gagné Hèrèmakono.
Genèse des faits
Baba à pris fonction à la FEMAFOOT avec quelques cadres du Djoliba comme Yéli, et M’Pa Sylla. Tidiani vint à la tête du Djoliba pour assurer l’intérim qui, arrivé à terme, posait la nécessité d’organiser une nouvelle élection pour élire un président légitime.
Tidiani Niambélé est candidat à sa propre succession, en face Mohamed Lamine HAIDARA dit Mao, un autre candidat, qui semble avoir aussi beaucoup de pastissant au sein du Djoliba Athlétique club de Bamako.
Selon de source proche, c’est le clan Mao qui est en pôle position et la faveur des grosses pointures du club comme Président Karoga, des anciens du Djoliba, voire même le bureau fédéral.
Pour renverser cette tendance favorable à Mao, semble t-il, le clan Niambélé, soutenu par le Ministre des sports, a usé de tous les subterfuges pour mettre du sable dans l e couscous du clan Mao. L’élection à la présidence du Djoliba intervient dans ce contexte et en catimini. C’était un dimanche 19 mars 2017. Le clan Mao n’étant pas présent dans la salle, Niambélé est porté à la tête des rouges par ses partisans. Automatiquement, cette décision met le clan Mao dans l’illégalité. Face aux difficultés de Niambelé d’unifier les parties en conflit, le clan Mao décide alors la mise en place d’un bureau de crise, chargé d’organiser une nouvelle élection.
Selon nos sources,
Depuis que Tidiani Niambélé est élu Président, le clan Mao est marginalisé, exclu de tout. Pour preuve, les anciens du Djoliba ont voulu faire un match amical à Hèrèmakono, ils en ont été expulsés par le Clan Niambélé. Les anciens ont appelé Niambélé sur le fait, il leur aurait dit qu’il n’est pas au courant. Quant à Mao, il aurait dit aux anciens de rester calme et qu’il va s’occuper du dossier.
Les dessous d’un affrontement.
Le dimanche 23 avril 2017, Diakaridia et autres soutiens du clan Mao se sont rendus au terrain du Djoliba à Yérèmakono dans l’intention de fermer l’enceinte, suite à de multiple problèmes. Diakaridia et compagnons en ont été empêchés par la police. Le lendemain lundi 24 avril, environ 20 personnes on réussi à fermer le terrain du Djoliba AS, empêchant ainsi le joueurs de s’entraîner, au dirigeant d’avoir accès au bureau et aux supporters d’apprécier les joueurs. Ce jour là, l’atmosphère était d’électrique et les deux clans se retrouvent face à face. Un affrontement était imminent.
Des voix se sont élevées pour demander qu’on appelle la police mais avant que les forces de l’ordre n’arrivent, le choc avait commencé. Partout et dans tous les sens, les gens cherchaient à s’enfuir. C’est en ce moment que Diakaridia et un autre du clan Mao auraient été capturés par certains membres durs du clan Niambélé. Ils furent tabassés jusqu’à ce que mort s’en suive. La victime s’appelle Diakaridia du clan Mao. Son corps est transféré à l’hôpital Gabriel Touré.
Selon nos informations, la victime présentait de nombreuses traces de coups, notamment au visage et au torse. « Les premières constatations n’ont pas permis de relever de trace de balle, ni par arme blanche. Il semble avoir été battu à mort» confirme le médecin légiste
Les coupables sont, à l’heure actuelle, toujours activement recherchés par la police.
Pour les observateurs, ce n’est pas un hasard si ces deux clans s’affrontent car ils étaient tous les deux gonflés à bloc et prêts à en découdre dans le feu et le sang depuis bien longtemps.
I.Coulibaly (KOJUGU)