Dans un mémorandum déposé à notre rédaction, de sources proches de la Direction générale de la Banque de Développement du Mali SA (BDM SA) donnent leurs versions des faits en ce qui concerne l’affaire Mme Kané Djénéba SALL, ex Directrice de l’agence BDM Missira. Ces sources évoquent des «faits de malversation visant Mme Kané Djeneba Sall et remontant à Décembre 2019 ».
«En effet, le 06 décembre de cette année, Mme Kané Djenéba Sall, Directrice de l’agence BDM Missira informa ses responsables hiérarchiques de son absence pour cause d’accouchement déclenché de façon prématurée. Une situation tout à fait normale car humaine.
A cet instant rien ne pouvait, aux yeux des responsables du réseau, perturber le fonctionnement de l’agence, car il s’agit de situations récurrentes, car le relais est immédiatement pris en principe et en pratique par l’adjointe de la Directrice. Pourtant, quelle ne fut la surprise quand quelques jours plus tard, des clients alertent les responsables du réseau sur l’indisponibilité du Guichet Automatique de Banque (GAB) de Missira », souligne notre source proche de la direction générale de la BDM SA.
Aussitôt arrivés sur les lieux, ajoute la même source, les responsables du réseau ont été informés que la Directrice absente avait emporté avec elle les clefs de son bureau et du GAB. « Surpris par une situation en violation des procédures de la banque, les responsables ont envoyé une mission composée du réseau d’agences, du contrôle et de l’inspection chez la Directrice afin de confirmer l’information et donc de récupérer les clefs d’accès au bureau et au GAB. Sur place, l’intéressée a reconnu avoir sur elle et comme toujours toutes les clefs. L’équipe composée du réseau, de l’inspection et du contrôle procède le même jour au décompte physique du GAB et relève un montant de 271 000 F CFA. Le pot aux roses, confirmé par l’arrêté des comptes du 31 décembre 2019, va révéler un manquant de 44 585 000 F CFA dans la gestion du GAB. Interpellée par l’inspection de la banque sur la cause des sommes manquantes, la Directrice Mme Kané se reconnait comme seule responsable, car elle seule a toujours détenu les clefs du distributeur automatique de billets. Elle s’est aussi engagée à rembourser les montants en question selon un mode d’arrangement avec la banque, vérifiable devant la Direction des Affaires Juridiques », précise notre source proche de la Direction générale de la BDM SA. C’est bien plus tard, ajoute notre source, qu’elle est revenue sur sa version des faits, alléguant que le GAB a été ouvert en son absence et sans le service d’huissier.
Selon ce mémorandum d’une source proche de la direction de la BDM, plusieurs opérations suspectes consistant à des retraits de fortes sommes d’argent et reversées 24 heures plus tard ont été tracées par la suite dans le sillage de Mme KANE. «Deuxième point noir dans la gestion de Mme Kané : des opérations suspectes sur le compte d’un client de la Banque. Le 08 novembre 2019, le compte d’un client expatrié a été débité de 3 millions par Mme Kané et la somme remise en place le 13 novembre, soit 6 jours plus tard. Le 27 novembre 2019, même procédé même montant, 3 millions prélevés et replacés cette fois le 30 juillet 2020.
Le 28 novembre 2019, 3 millions ont été retirés du compte du même client par la même Directrice pour être reversés, le 29 novembre, soit 24 h après. Les vérifications ont permis de savoir que pour toutes ces opérations, Mme Kané n’avait requis, ni bénéficié d’aucun mandat du titulaire du compte. Devant cette anomalie constatée, la banque a, par précaution, décidé de bloquer le compte en question en attendant d’en savoir plus. Constatant l’impossibilité pour lui d’accéder à son compte depuis l’étranger, le vrai titulaire débarque à Bamako et se présente à la BDM, le 09 Septembre 2020, pour avoir des explications », précise notre source.
Dès l’entame des échanges avec les cadres de la banque, ajoute notre source, le client a affirmé n’avoir jamais donné un quelconque mandat à Mme Kané pour gérer son compte et modifier son identité. « C’est la déposition faite à cet effet, signée du Client et les services de contrôle de la Banque que le SYNABEF qualifie de faux documents alléguant que le client n’était pas à Bamako à la date marquée sur le document. Nous disposons des coupons de voyage du client qui prouvent qu’il était bien à Bamako, de même que la copie de son passeport en support à un retrait effectué le même jour de même que d’autres supports. C’est donc à partir de ces faits allégués, vérifiés et vérifiables, notamment manipulation du compte de client, atteinte à la déontologie du métier de banquier, faux et usage de faux, violation des procédures que la BDM a écrit à l’inspection du travail pour demander le licenciement pur et simple de l’agent pour faute lourde.
Après analyse du dossier et après avoir écouté les deux parties (Mme Kané et les représentants de la BDM SA) et le syndicat, l’inspection du travail a requis la clémence de la banque. Dès lors, en attendant de bien examiner son cas en profondeur et conformément aux textes règlementaires en vigueur, la Direction Générale de la BDM SA n’a pris aucune mesure nouvelle concernant Mme Kané Djeneba Sall », indique notre source. Selon cette même source, Mme Kané continue de bénéficier de l’entièreté de son traitement et des avantages dus. « En ce qui concerne l’affaire de détournement de somme d’argent au GAB de 44 585 000 F CFA qu’elle n’a toujours pas remboursés conformément à son engagement préalable.
Son avocat, dans une lettre du 30 Novembre 2020 consécutive à une rencontre du 12 Octobre 2020, a sollicité un règlement amiable, avec l’accord de Mme KANE, dans le sens d’un remboursement intégral et de son maintien à son poste avec tous les avantages. Notre Etablissement dispose de plusieurs autres preuves de la culpabilité de Mme KANE qui seront mises à disposition en temps opportun. Voilà simplement présenté le cas Kané Djeneba Sall, loin d’être une affaire susceptible d’occuper la moindre ligne dans l’agenda d’un Directeur Général dont la gestion révèle plutôt en grands traits, des résultats jamais égalés dans l’histoire de la banque et de la place bancaire du Mali. Les actionnaires, les administrateurs ont unanimement salué les performances historiques accomplies par le groupe BDM SA au terme de l’exercice écoulé », révèle notre source proche de la direction générale de la BDM Sa.
A.S
C’est incroyable ! Comment peut-on demander de garder au sein de son effectif quelqu’un avec de si fortes suspicions voire présomption de culpabilité sur le dos. C’est à croire qu’on est vraiment dans un pays de médiocrité absolue avec des structures bonnes à rien comme cette misérable “inspection du travail”. Si j’étais un client de cette banque, je serai aussitôt parti sur la pointe des pieds en apprenant cette histoire abracadabrantesque.
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Pensées rebelles.
C’est bien ça qui est à l’image du Mali. C’est lamentable. Tout le monde a peur de la pression de ces cancres de syndicalistes qui n’hésitent pas à prendre tout le système financier du pays en otage avec leurs grèves irresponsables, pour défendre des collègues fautifs. Doit-on définitivement désespérer de ce pays ?
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Toute cette histoire est à l’image même du Mali.
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