C’est en principe demain mardi, 12 décembre 2017, que le sieur Mamadou Sidibé comparaîtra devant la justice de son pays-Militant associatif, engagé dans le combat politique, il est emprisonné depuis plus d’un mois. C’est donc un prisonnier politique. Mais, que lui reproche t – on ? N’est – il pas victime d’un acharnement politique ? D’une vengeance qui ne dirait pas son nom ?
Son arrestation n’avait pas fait grand bruit pour la simple raison que le sieur Mamadou Sidibé n’occupait pas un premier plan sur la scène politique. Or, les observateurs qui le connaissent, se rendent compte qu’il est un grand militant associatif.
Avec ” Tarata Woulé, ” une des associations des jeunes de Bamako, il a été dans de nombreux combats : problème du Nord, sort des émigrés, etc. Avec la plateforme ” Antè Abana, ” il avait fourni beaucoup d’efforts contre le projet de réforme constitutionnelle concocté par le pouvoir. payerait – il aujourd’hui cela ?
En tout cas, il comparaitra demain devant la justice. Selon nos sources, on lui reprocherait d’avoir ” menacé quelqu’un de mort “.
Une telle accusation tiendrait -elle devant la justice ? N’est – elle pas légère pour priver ce jeune homme, père de famille cependant de trois petits orphelins de sa liberté durant plus d’un mois ? Il parait que Mamadou Sidibé aurait proféré des propos de menaces de mort contre l’un de ses camarades d’association, que ce dernier aurait enregistré ses propos sur son téléphone avant de les rapporter au Procureur de la République. La suite est connue.
Mais depuis quand les enregistrements audios constitueraient une preuve devant la justice ? N’est-ce pas une méthode des régimes, policiers pour abattre les adversaires politiques ?
Dans les régimes policiers, on le sait, l’on enregistre les conversations mêmes dans les marchés, les écoles, les rues. Avec les nouvelles technologies, l’on peut ” travailler ” les voix pour fabriquer des preuves. Cela ne serait-il pas le cas avec Mamadou Sidibé ” ?
Certainement, gageons que la justice de son pays saura se mettre au-dessus des querelles politiciennes. Pour l’histoire, pour l’honneur et la crédibilité de la justice, l’on ne devrait pas continuer à priver le pauvre de sa liberté. En le rendant à sa famille, auprès de ses trois enfants orphelins de mère, l’on rendrait du coup un énorme service à la société. Nulle prétention de défendre ici l’indéfendable mais de prendre fait et cause pour un jeune citoyen victime, à nos yeux, d’un acharnement politique. En ne le libérant pas, la justice ferait de lui un martyr des causes nobles.
B. Koné
Dans toute chose la vérité finira toujours par triompher.
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