Affaire foncière : Appel incessant au Président IBK

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Dans une correspondance adressée aux autorités compétentes, il relate le chemin tortueux, emprunté par des juristes du pays, dans l’unique but de le dépouiller. Des proches collaborateurs d’IBK y ont pris part.

Dans ladite correspondance, Bazoumana Fofana explique comment il avait été spoliés de son domaine, un titre foncier basé dans la zone dite Cité du Niger. Et que cela faisait plus de dix – sept (17) ans qu’il subissait toutes sortes d’exactions.

Opérateur économique installé au Sénégal depuis longtemps, le vieil homme avait espéré regagner la mère – partie pour y investir. Cela faisant, il pensait contribuer à l’édification d’un Mali nouveau où il ferait bon désormais vivre.

Une fois sur place, dans les années 90, il constata, par exemple, que toutes les décortiqueuses de l’Office du Niger avaient cessé de fonctionner par manque de fonds de roulement nécessaire à l’achat de riz paddy.

En bon citoyen, ayant quelques moyens et disposant des expertises en la matière, il s’engageant auprès de l’Office dont le PDG n’était autre qu’un certain Fernand Traoré.

Aux termes du contrat entre les deux parties, Bazoumana fournissait du riz paddy à l’Office et les usines le décortiquaient.

Il s’agissait des usines de Kolongo, Molodo, N’Débougou et Dogofry. Pour mieux faire face à ses engagements, il se tourna vers la Banque Commerciale du Sahel (BCS).

A sa requête d’un financement de six cent (600) millions de F CFA, il est n’obtint que cent (100) millions de F CFA, non  sans avoir laissé en garantie son titre foncier N°11247.

Bazoumana est formel. Ses activités se déroulaient normalement jusqu’à ce que son riz soit ” détourné ” au profit de certains opérateurs économiques ayant des affinités politiques avec le PDG du jour. L’office fut ainsi incapable de lui fournir du riz et de rembourser son argent. Comme on le voit, l’attitude de l’Office du Niger va entamer la descente aux enfers du vieil homme.

 

Me Tall était déjà au parfum

Avocat de son état et homme politique de la lutte pour le multipartisme, la démocratie et l’Etat de droit, Me Mountaga Tall fit son apparition auprès du vieux Bazoumana Fofana.

C’est le vieux, lui – même, qui l’a écrit et envoyé auprès de qui de droit. ” C’est en cette période critique que Me Mountaga Tall m’a approché au nom de leur société, Cheick Sadibou Cissé, Dionké Yaranangoré dit Babou Yara, la famille Niaré, pour me proposer de lui vendre mon terrain. Le fait n’avoir pas accepté  leurs propositions est la cause de tous mes problèmes “, indique Bazoumana Fofana.

Du coup commença pour lui une guerre de ” géants ” devant les tribunaux. Nous y reviendrons largement. En attendant, il est utile de rappeler que l’avocat de la banque, Me Abdoulaye Garba Tapo, entama une série de procédures qui conduiront à la vente incroyable du titre foncier N011247 de Bazoumana Fofana. L’acquéreur a été, bien entendu, Cheick Sadibou Cissé de la société dont parlait Me Tall.

La suite est connue. Le titre est aussitôt cédé à Babou Yara. Lequel parvint à l’hypothéquer dans une autre banque pour obtenir le milliard. De tribunal en tribunal, Bazoumana tapa à toutes les portes. Même l’ancien Chef de l’Etat, M. Amadou Toumani Touré (ATT), avait été interpellé sur le sujet.

En son temps, il avait donné des consignes pour que lumière soit.

Mais, c’était sans compter avec la toute puissance des hommes en présence. Me Abdoulaye Garba Tapo, avocat de la BCS, s’étant retrouvé ministre de la Justice du même ATT, le tour s’est donc joué au détriment de l’équité, du droit tout court.

Aujourd’hui, Bazoumana ne demande pas un pouvoir d’ordre ou un favoritisme quelconque, encore moins l’annulation d’une décision de justice, mais simplement d’annuler et d’empêcher le transfert frauduleusement fait sur son titre. Au pouvoir du Président IBK, Bazoumana s’attend à ce que l’affaire suive son cours normal pour la surenchère. A la face du peuple malien, Bazoumana écrit : ”Pour quelqu’un qui devrait croire en Dieu et devrait avoir l’amour de son pays et se soucier de l’intérêt  des autres, et qui veut être à la hauteur de la confiance exceptionnelle du Président IBK, pour redresser la justice, appliquer la loi, bannir la tricherie, l’injustice, l’inégalité et la corruption et faire une justice saine pour tous, le tocsin a sonné !”

Alors Monsieur le Président de la République que l’affaire du titre N°11247 est un test comme tant d’autres sur votre table. Votre ancien Premier ministre Moussa Mara, en était imprégné. Les paroles n’ont jamais été suivies d’actes concrets. Le vieil homme vous regarde comme le ciel !

B Koné

 

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