« La véritable force est celle qui se modère », dit un adage. Cette assertion, le président du tribunal de Toukoto cercle de Kayes ne semble pas en faire sienne. En effet, en charge d’une affaire de suicide qui devait être classée sans suite ; le tout puissant magistrat Sidiki Saganogo, au nom de la cupidité a tout simplement décidé de trouver un coupable au défunt.
Les faits remontent courant mois d’aout 2010. Le nommé Moussa Fofana du village de Falanga, arrondissement de Seféto, vivant en Espagne rentre au bercail et trouve son épouse enceinte. Il décide alors en toute sagesse de titrer l’affaire au clair tout en cherchant l’auteur de la grossesse. Ainsi, il interroge sa femme pour savoir à qui appartient la paternité de l’enfant qu’elle porte dans son ventre. Sans tergiverser, elle aurait dit à son époux que l’auteur répondait au nom de Mankan Dansoko.Aussitôt l’époux cocufié convoquait Mankan devant le conseil du village pour qu’il reconnût la paternité de l’enfant.car, il voulait après l’accouchement toujours garder sa femme. Devant les sages du village, Mankan niait catégoriquement les faits qui lui sont reprochés. Face à son refus d’assumer la responsabilité, Moussa Fofana décidait d’ordonner un test sanguin pour avoir le cœur net. Sur cette décision, les sages du village lèvent la séance. Conscient du fait que le test révélera sa culpabilité. Mankan est revenu voir le chef du village et avoua cette sa faute. Le chef alors convoquait une seconde rencontre pour le petit soir, en prenant soin de faire venir les sages du village voisin pour être témoins de ses aveux.
Ainsi, la nouvelle de la seconde réunion au cours de laquelle Mankan devait passer aux aveux s’est répandue dans le village comme une trainée de poudre. Le père de Mankan ayant appris que son fils allait passer à table déclare « s’il passe aux aveux, je mets fin à ma vie ou il doit mettre fin à sa vie pour l’honneur de la famille. »
Personne au village n’avait pris cette menace au sérieux jusqu’au petit soir où Mankan Dansoko a pris son fusil pour se faire loger une balle dans le crâne. Histoire de laver l’honneur de la famille.Le village est pris de panique. Les villageois fusaient de tous les côtés.La gendarmerie a été alerté pour venir constater le suicide avant l’ouverture d’une enquête.
Au cours de cette enquête, les limiers, selon les témoignages recueillis, ont décidé de ne pas accuser Moussa comme coupable. En effet, les villageois une fois interrogés ont admis à l’unanimité que Moussa, depuis le début de l’affaire n’a jamais eu de contact direct avec Mankan et n’a jamais proféré ni menaces ni insultes à son égard.
Quelques jours après, sous la pression de quelques villageois, les parents du défunt ont porté plainte contre Moussa auprès du tribunal de Toukoto où le magistrat dans sa Toute puissance rentre a mis illico presto Moussa aux arrêts. Le temps d’organiser un procès expéditif. En dépit du fait que l’enquête préliminaire l’avait blanchi. A la suite de cette mascarade, il est malheureusement condamné à 2 ans deux de prison avec sursis. Sans compter l’amende de 10 millions à verser à la famille du défunt.
L’accusé que nous avons rencontré, Nous avons appris auprès de l’accusé que nous avons rencontré que toute cette situation est liée à sa condition d’exilé espagnol. Qu’il serait rentré au bercail avec de sommes importantes.
Moussa en décidant de faire appel au niveau de la cour d’appel de Kayes espère donne le meilleur signe de sa foi en justice malienne. C’est dire, qu’il espère que la vérité sera dite un jour ou l’autre.car, souhaite-t-il être blanchi d’une affaire dont il est la seule victime. Pour la simple et bonne raison que c’est sa femme qui fut engrossée pendant qu’il coulait de beaux jours de l’autre côté de
AFFAIRE A SUIVRE.
Guindousse