Affaire du retrait de la valise d’une passagère de Turkish Airlines à l’embarquement à Paris : Le bagage retrouvé, des pertes d’objets évoquées, la procédure judiciaire suit son cours

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    Dans notre dernier numéro, nous avions révélé qu’une de nos compatriotes, accompagnée de sa fille qui s’apprêtait à prendre place à bord du vol n°TK0541 Paris Bamako à l’aéroport Charles de Gaulle, s’est vue retirer de force un bagage à main contenant des documents précieux avec pour promesse de le récupérer à Bamako. Mais 20 jours après son retour au bercail, la passagère, une ancienne hôtesse de l’air, court depuis derrière ses affaires. Ce dossier, qui devait être devant les juges du Tribunal du commerce de Bamako, a connu un sérieux développement en début de semaine. Raison : la valise a été retrouvée et présentée à la propriétaire le mardi dernier aux environs de 17 h 10.

    La cérémonie de présentation du bagage, outre trois employés de Turkish Airlines, a aussi enregistré la présence de l’avocat de la compagnie. La passagère, qui préfère garder l’anonymat, était accompagnée de son avocat, Me Mamadou Traoré, et d’un huissier de justice.

    C’est une valise de couleur noire qui a été présentée par la compagnie à la passagère en ces termes : “Madame est-ce que c’est votre valise” ? “Oui”, a répondu la passagère avant d’ajouter “sauf qu’elle a été sérieusement dégradée”. Cette étape passée, l’agent de Turkish a poursuivi : “Voilà, votre valise, elle est scellée, nous allons demander à l’huissier de l’enlever”. “Le scellé n’a aucune importance pour moi”, a répliqué la passagère “parce qu’il n’a pas été fait en ma présence”.

    C’est dans cette atmosphère tendue que l’huissier de justice a enlevé le scellé et procédé au décompte du contenu du bagage. Aux termes de cet exercice, elle a dressé une liste d’objets qui ont disparu selon elle pendant la rétention de son bagage par la compagnie. Il s’agit du passeport américain de sa fille, d’un téléphone, des bijoux, un mini IPad, de lunettes solaires Ray-Band, des factures de garantie d’achat de matériel. Un autre bras de fer entre les deux parties s’est engagé lorsqu’un autre agent de cette compagnie a évoqué le poids du bagage qui est selon lui de 23 kg. “Non c’est 18 kg”, insistera la passagère avant d’ajouter que le poids importe peu dans cette affaire.

    “Pour moi, le poids n’a pas une grande importance, mais plutôt d’avoir retenu mes biens précieux dont mes médicaments durant 26 jours et avec des pertes à l’appui. C’est pourquoi, je vais introduire une requête en réparation pour des préjudices matériels financiers et moraux et réclamer en même temps des dommages et intérêts”, a-t-elle précisé. Du côté de la compagnie, contrairement à la passagère, les agents tiennent beaucoup au poids du bagage.

    “Ne minimisez pas l’affaire du poids, car c’est à cause de ça que tout le problème est parti parce que vous n’êtes pas sans savoir qu’aucun passager ne peut être autorisé à entrer en cabine avec 23 kilos…“, a insisté un autre agent de la compagnie. C’est sur cette note de désaccord sur le poids que les deux parties se sont séparées avec la promesse de trouver une balance pour peser à nouveau le bagage avant qu’elles ne se retrouvent devant les juges pour des débats de fond.

    Kassoum Théra

     

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