Affaire du marché de Sikoroni en commune I: Les cris effroyables des victimes !

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    Le déménagement forcé du marché de Sikoroni en commune I qui a fait l’objet d’un affrontement entre les policiers et les occupants du Marché a fait des victimes. Certains  d’entre eux sont aujourd’hui dans un état déplorable et révoltant sans assistance d’où le ras le bol du cadre de concertation pour le développement local de Sikoroni qui tire la sonnette d’alarme.

    Le mercredi 3 octobre 2012, la police a fait une descente musclée dans ce quartier périphérique de la commune I.  Comme d’habitude les policiers ont réprimandé  les occupants du marché, arrêté certains et trainés d’autres dans les caniveaux. « Même les passants innocents ont été victimes de coups de bottes et des matraques des policiers» déplore Amadou Djibril Camara.

    A la question de savoir pourquoi cette altercation entre policiers et population,  un membre du cadre accuse la police qui aurait sommé les occupants de quitter les lieux.  Aussi, le cadre de concertation pour le développement local de Sikoroni charge la mairie de trahison. « Les occupants du marché ont été chassés par la mairie sur l’ancien site afin de déménager au nouveau site où les places sont vendues à de tierces personnes n’exerçant aucune activité de commerce » dénoncent les membres du cadre. « Comment imaginer que  le site du nouveau marché, trois fois plus grand que l’ancien site, ne puisse pas contenir tous les occupants de l’ancien marché ?» s’interroge un habitant du quartier. D’autres accusent la commission de la mairie d’être en intelligence avec certains leaders du quartier dans la distribution des places au détriment des vrais occupants de l’ancien marché.

    Face au refus, les policiers dépêchés par la mairie ont ligoté et molesté  les manifestants. Certains ont été grièvement blessés. C’est le cas de Sanata Guindo, âgée d’une quarantaine d’années dont la jambe a été fracturée lors des échauffourées.  Il est de même pour Lassine Diakité, un occupant blessé au cours de l’altercation. D’autres ont été  tout simplement passés à tabac.  Ces victimes reprochent à la mairie par l’intermédiaire du premier adjoint, M. N’PE Diarra, d’avoir vendu les places à des tierces personnes. Pire, soutiennent les frondeurs, la situation géographique du nouveau marché se trouve dans un état de délabrement total.

    Pour le chef du village, les manifestants ont  tort d’agir ainsi car, argue t-il, les occupants du marché ont  été recensés pour  pouvoir avoir une place au nouveau marché. Nous avons tenté de joindre un membre de la commission, mais en vain.

    Par Modibo Fofana

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