Affaire du détournement de 20 millions de FCFA à l’Ordre des Huissiers : Le Parquet classe sans suite la plainte contre le Président Me Sylvain Kéïta en toute sérénité

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    Le 8 octobre dernier, Me Mafouz Diallo, huissier de son état,  avait  porté plainte contre le président de l’Ordre des huissiers, Me Sylvain Kéïta pour détournement de 20 millions F CFA, représentant le montant total d’un  projet financé au profit de  l’Ordre. Cette plainte a été classée sans suite par le Parquet du Tribunal de Première Instance de la commune III de Bamako, pour infraction non constituée.

    Me Sylvain Keita

    Le président de l’Ordre, Me Sylvain Kéïta ne voulant pas  polémiquer sur cette affaire, a décidé de garder le silence. Interrogé sur cet acte, il répond : “Tout citoyen,  en dépit de  telle qualité,   tel état physique ou mental qu’on pourrait l’attribuer,   peut déposer une plainte contre un autre citoyen à charge pour le Parquet de rechercher les preuves d’une infraction à la loi pénale, pour les faits qui lui sont soumis. C’est au nom de ce principe, que nous disons que si toute personne a le choix de ne pas être demanderesse à  un procès, c’est-à-dire, a le choix de ne pas intenter un procès, nul n’a le choix d’être défendeur, c’est-à-dire  n’être pas appelé en procès par qui que ce soit”.

    Pour revenir aux faits, il a expliqué que dans le cas d’espèce, l’exécution du projet par étapes, s’effectue sous le contrôle financier du Directeur des finances et du matériel et de l’agent comptable du Trésor, destinataires  des originaux des pièces de dépenses. “Mon silence se justifie par le fait que je suis tenu de fournir des preuves du contraire, de ce que l’on me reproche, cela  au nom du principe du contradictoire. Il revient plutôt au Parquet de répondre après lecture juridique des éléments du dossier  face aux textes du code pénal et du code de procédure pénale. On répond donc à une procédure par une procédure” a expliqué Me Kéïta.

    A la question de savoir si bureau de l’Ordre des huissiers de Justice et/ou lui-même tireront peut être logiquement contre Mafouz, les conséquences d’un acte “imprudent et grave posé” à l’égard d’une organisation et de son Président, il déclare : “Je ne peux pas répondre au nom du Bureau de l’Ordre lequel n’a  pas encore statué sur une question, la dernière réunion que j’ai présidée, ayant eu lieu le 14 décembre 2012, avant la date du classement de la plainte sans suite. En ce qui me concerne personnellement, je reviens aux voies processuelles. Les conséquences à tirer d’une plainte classée sans suite, sont prévues par  les mêmes codes pré cités. Vouloir ou ne pas vouloir les mettre en œuvre, relève  aussi du principe évoqué en préliminaire de la réponse  à la question précédente “.

    S’agissant de sa qualité d’homme politique évoqué dans la plainte, il a expliqué: “Je  confirme seulement que je suis effectivement dans des activités politiques fondées et exercées  sur des convictions partagées avec des camarades de ma formation politique. Il revient à celui qui établit la relation de l’expliquer. Après tout, chacun suit son destin”.

    A la question de savoir si Me Mafouz serait un instrument utilisé à son insu  pour vengeance de ces irréductibles adversaires ou aux fins de blocage de son ascension politique, il dit ceci : “Je crois que mon confrère est intelligent pour comprendre  cela,  si c’est le cas, après analyse des péripéties de son entreprise. Depuis 13 ans au moins, je suis membre du Bureau de l’Ordre  des Huissiers de Justice, naguère appelée Chambre,   bientôt 6 ans, Président de l’Ordre et bientôt 10 ans à un certain rang dans la politique. Je dois donc pouvoir faire une certaine  lecture à tous égards,  des situations qui se présentent à moi, mais aussi une certaine connaissance des hommes avec lesquels je collabore, même avec ceux en phase terminale de leur chute ou qui veulent dédicacer un ouvrage, ignorant l’alphabet”.

    Avant de conclure : ” Me Mafouz Diallo est un confrère malgré tout,  et je partage avec lui une profession faite d’épreuves physiques et morales. En ma qualité de Président, je suis concerné au premier plan par les difficultés éprouvant collectivement et individuellement  les Huissiers de Justice. Je ne peux m’y soustraire, tant que je réponds même d’une seule qualité, Huissier de Justice ou Président. Après mes expériences rappelées dans la réponse à la question précédente, mes actes  de président sortant  ne doivent pas être une culture de vengeance ou de haine. Distributeur de la Justice avec d’autres professionnels, mes actes de demandeurs ou de défendeurs, dans une affaire judiciaire, doivent s’inscrire  dans des procédures appropriées et non dans d’autres considérations. Par ailleurs, la gestion des rapports de confraternité repose sur des règles”.

    Bandiougou DIABATE

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    3 COMMENTAIRES

    1. quelu’en soit les faits il faut que la justice agit dans de tel cas se retourner contre le détracteur pour DIFFAMATION comme pour donner une leçon a tous ces abroutis et malheureux qui ne cesse de vouloir salir les honnêtes gens. QUE LA JUSTICE S’AUTO SAISISSE
      Tout le monde est justiciable et personne n’est au dessus de loi

    2. Mon frère Sylvain, pour qui te connait comme moi ne douterait pas un seul instant de ta prohibité morale et intellectuelle dans cette affaire.
      Tiens bon mon cher et surtout garde courageusement le cap à tous égards.
      Mes fraternelles amitiés à toi et à tous nos parents de Kéniéba !

    3. Chercher à savoir l’origine des hommes pour mieux savoir qui ils sont.Le nommé Mafouz est Diallo ou MAIGA?
      Président,
      “lorsque les coups de ton ennemie ne te détruisent pas c’est qu’ils te renforcent”.

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