Affaire des journalistes bloqués à l’aéroport de Bamako-Sénou : Le DG de SECURICOM accuse à tort le Chef d’Escale Le directeur général de SECURICOM, Mamadou Sidibé, serait-il pris de panique ?

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    Cette question taraude l’esprit de certains professionnels de l’aéronautique après sa sortie médiatique suite à l’incident qui s’est produit le 25 septembre dernier entre nos confrères  Makan Koné, Mahamane Hamèye Cissé et l’agent Securicom. On estime qu’il aurait fait étalage de sa méconnaissance des textes régissant les réglementations de voyage, autrement appelés Tim (travel international manual).

    En effet, le 25 septembre deux de nos confrères, non moins responsables d’association de presse, de partance pour Kinshasa ont eu une altercation avec un agent de SECURICOM. L’agent en question aurait refusé aux journalistes concernés l’embarquement à bord d’Ethiopian au motif de n’avoir pas sur leurs passeports le visa Congolais. Sans entrer dans les autres détails de cette affaire le moins qu’on puisse dire est que la sortie médiatique hasardeuse du directeur de SECURICOM n’a pas été pour arranger les choses. Si l’on se réfère aux propos de certains témoins des faits.

    Une évidence. Les agents de la société SECURICOM, en faction à l’aéroport ont pour mission de procéder à la vérification des documents de voyage et des bagages de tous les passagers avant leur embarquement. Et ce, conformément aux clauses du contrat qui lient leur société aux compagnies aériennes dans le  strict respect des réglementations internationales de voyage. D’autant plus qu’elles payent très cher les prestations de SECURICOM. Lorsque conformément au respect de ce principe un agent empêche un passager sans visa de voyager, il n’aura juste fait que son travail. Ce qui est marrant c’est lorsque le directeur général de securicom affirme dans les colonnes de l’indépendant : « …compte tenu de la qualité des passagers, l’agent securicom  a néanmoins sollicité l’accord du chef d’escale pour l’enregistrement des deux journalistes. Ce que ce dernier a refusé ». Les passagers qui sont en défaut de documents de voyage, ne peuvent être autorisés à embarquer  à cause de  leur statut ou une raison quelconque. Car aux dires de certains professionnels du secteur, en matière de contrôle de visa tous les passagers sans distinction aucune, doivent être traités au même pied d’égalité. En plus, il ne relève pas du devoir d’un directeur d’une société aussi importante que SECURICOM d’affirmer que « l’agent doit solliciter la clémence du chef d’escale» pour trouver un quelconque  arrangement. A en croire un agent de l’aéroport : «Toute compagnie aérienne qui s’hasarde à faire embarquer  un passager  sans visa du pays d’accueil peut être pénalisée jusqu’à 5.000.000FCfad’amende par les services d’immigration. Mais au cas où le passager insiste à se faire embarquer la compagnie peut lui proposer de signer un  engagement qui lui fera prendre en charge les frais de pénalités ». Le même agent poursuit plus loin : « cette option n’arrange ni le passager en question ni la compagnie. Car, le premier peut être immédiatement refoulé après contrôle. Quant à la compagnie elle peut être  accusée de trafic illégal, sous peine de se voir interdire le territoire du Pays en question ». Le moins qu’on puisse dire c’est que si les passagers suivaient un peu les conseils du personnel aéroportuaire, ils pouvaient éviter des incidents de ce genre.  Mais tristement, même les personnalités qui  sont censées avoir une éducation raffinée s’attaquent souvent gratuitement aux agents aéroportuaires, pour avoir juste fait le travail qui leur a été demandé par l’employeur. Certains passagers vont jusqu’à les menacer de mort. Or les règlements internationaux sont  très exigeants, et ils sont faits pour être respectés.

    Radoul

     

     

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