C’est hier mardi 21 février que la première chambre correctionnelle du Tribunal de première instance de la Commune III du District de Bamako devrait, enfin, juger cette affaire d’escroquerie et de complicité qui n’a que trop duré. Hélas ! L’affaire a été renvoyée pour la troisième fois au 28 février pour comparution du prévenu Mohamed Soumaré qui, depuis mars 2011, est sous mandat de dépôt et détenu à la grande prison de Bamako.
En se rendant, hier mardi 21 février, au Tribunal de première instance de la Commune III du District de Bamako, personne ne s’imaginait que la fameuse affaire opposant un entrepreneur malien à trois escrocs de calibre international dont deux libyens, Amoud Aslama et Ali Ben, et un Malien, Mohamed Soumaré, allait être renvoyée pour la énième fois.
En effet, ce dossier avait été renvoyé une première fois pour citation des deux Libyens qui avaient réussi à fuir le Mali alors qu’ils avaient été localisés, interpellés et écroués par Interpol Mali. Pour des raisons que nul ne sait, ils sont parvenus à obtenir la liberté provisoire.
Leur complice Mohamed Soumaré qui était à la barre n’a pu être jugée en l’absence des principaux présumés. C’est ainsi que le jugement a été renvoyé au 14 février.
Malheureusement, à cette date, le Parquet n’a pas pris les dispositions qui s’imposent pour extraire le prévenu afin de le juger.
Coup de tonnerre ! Mohamed Soumaré n’a pas été extrait de la prison et pire, la cour, apparemment, ne savait pas exactement où il se trouvait. Ce qui motiva un troisième report à hier 21 février.
Cette fois-ci, tout le monde croyait que c’était la fin du marathon mais c’était sans compter sur le grave dysfonctionnement au niveau du Parquet qui, comme pour protéger le prévenu, ne l’a pas extrait de la prison quand bien même sur tous les documents, il a été clairement dit que : “Les deux Libyens étant en fuite mais cités conformément à la loi, le Malien étant sous mandat de dépôt et détenu à la prison centrale de Bamako, absolument rien ne s’oppose au jugement de l’affaire“.
Surpris de ce dysfonctionnement que beaucoup assimilent à une connivence entre les présumés et la Cour, le président a vite fait de décliner sa responsabilité en demandant au Parquet les raisons qui font que le prévenu Mohamed Soumaré est absent à l’audience alors que rien ne saurait justifier cela.
Incapable de fournir la moindre raison, le Parquet était “joyeux” de voir l’affaire renvoyée au 28 février.
C’est pourquoi, plusieurs sources proches du dossier n’ont pas hésité à faire éclater leur colère face à cette légèreté complice du Parquet.
D’autres se demandent même si le prévenu Mohamed Soumaré, comme les deux Libyens, n’a pas acheté sa “liberté provisoire” au grand dam de leur victime qui, depuis quelques mois, n’a que ses yeux pour pleurer.
Diakaridia YOSSI
Il y’a un besoin réel de nettoyer le système judiciaire du Mali,cela est-il possible? je n’en sait rien. 🙄 😆 ❓ 😛
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