Affaire de l''assassinat de “Kolodougou Planteur” : Quand Oumar Mariko règle ses comptes

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                   S’il existait au Mali un mécanisme permettant à l’Etat, à l’Assemblée nationale ou au peuple malien de retirer à un élu son titre de député, il n’y a aucun doute qu’Oumar Mariko aurait restitué son macaron et son drapeau tricolore. Et pour cause : dans le pays, jamais on n’a vu  un député se rabaisser autant, comme l’a fait le secrétaire général du parti SADI.

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                     Certes, on a vu des députés impliqués dans les affaires de faux et usage de faux, dans des détournements de derniers publics, dans du trafic d’influence… On a aussi vu des députés à tempérament violent, tel le cas du “député étrangleur”. Mais jamais un “député justicier”, qui pense que tout le monde a tort ou ment, sauf lui, et qu’à part lui, personne d’autre n’a droit au chapitre !

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                    Aussi, pense-t-il qu’il ne devrait y avoir d’autre version des faits que la sienne, par rapport à l’assassinat  de Youssouf Dembelé, un militant du parti SADI, que le Dr Oumar Mariko a vite fait de présenter comme le Secrétaire général de la section SADI de Niono, pour pouvoir en faire une exploitation politique.

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                    Pendant que l’assassin de Youssouf Dembelé -qui n’est autre que son propre fils- broie du noir dans la geôle de Niono, Oumar Mariko tente pitoyablement de faire porter le chapeau à d’autres qui, curieusement, se trouvent être ses adversaires politiques à Niono.

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                    Règlements de comptes politiques, soutiennent bien des Maliens. Mieux que tout cela, répliquent d’autres qui affirment que dans sa frénésie vengeresse ou vindicative, le Dr Mariko s’attaque à tout : représentants de l’Etat, pouvoir judiciaire, officiers et auxiliaires de justice, élus municipaux…

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                    Même des confrères de la presse sont pris en grippe et qualifiés “d’assassins”, de “commanditaires d’assassinat” et “d’avocats du diable”, qui cherchent à tout prix de brouiller toute trace de ce “crime odieux.” Dans cette affaire d’assassinat de “Kolodougou planteur” , le “crime” des confrères n’a été  rien d’autre que d’avoir apporté un jugement contraire à celui de Mariko !

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    Que Oumar Mariko se souvienne

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                    Pour rappel, un huissier de justice, engagé par une banque de la place pour recouvrer ses crédits auprès des agriculteurs de Soroba -village situé non loin de Ségou- s’était donné le plaisir de spolier les pauvres villageois de plusieurs dizaines de têtes de boeufs. Un cheptel qui représentait un vrai trésor, comparé auxdits crédits de cette banque, dont le montant ne dépassait guère les 500 000 FCFA.

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                    Lorsqu’en 2004, trois animateurs et un responsable de la Radio SIDO de Ségou furent injustement arrêtés et écroués par un capricieux huissier de justice – lequel avait pris la lourde responsabilité de saisir tous les matériels de ladite radio-, tous les journaux de la place avait fait, de cette affaire, la leur …en soutenant Mariko, contre vents et marées.

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                    Le tort des animateurs de la Radio SIDO aura été de dénoncer cet abus de pouvoir de la part de l’huissier indélicat. Pour avoir fait leur devoir d’information des populations, ces animateurs et un responsable de la radio s’étaient retrouvés en prison.

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                    Les journaux, les radios, bref, toute la presse malienne s’était mobilisée pour dire “Non !” à cette dérive autoritaire qui ne visait qu’à prendre en otage la liberté de la presse. Mieux, le jour du procès des confrères de la Radio SIDO, ces confrères de la Presse -que Oumar Mariko pourfend aujourd’hui- ont pourtant fait le déplacement à Ségou pour leur prêter main forte.

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                    Ainsi, ce procès mémorable a non seulement consacré la victoire de la liberté de la presse sur ses “museleurs”, mais il a permis de faire monter de quelques crans la cote du  Sécrétaire général du parti SADI. Car il a reçu plusieurs coups de fil de félicitations, pour avoir permis à ceux qui n’étaient pas présents au jugement, de revivre le film du procès.

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                    Dans ce combat pourtant, Oumar Mariko n’avait taxé aucun, la Presse encore moins, d’être à la solde du pouvoir, de cadres politiques ou d’autres personnes. En conséquence, l’élu de Kolondiéba doit se convaincre qu’en dépit de tout, la Presse malienne reste toujours animée par les mêmes conviction et engagement à informer, à défendre le défendable, à dénoncer les dérives et autres injustices sociales. N’est-ce pas du reste sa raison d’exister, même si certains n’y croient pas?       

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                     Partant de tout cela, beaucoup de citoyens estiment que le Dr Oumar Mariko doit mieux s’investir pour mériter le macaron et le drapeau tricolore de ses illustres collègues de l’Assemblée nationale. Car ses actes de rébellion jugés capricieux contre l’autorité de l’Etat, certaines de ses tentatives d’incitation à la violence, sa désobéissance… sont autant “d’insultes”  proférés à l’encontre des honorables députés.
    rn                Aussi, pour démentir nos sources, le FDR ne doit guère prendre faits et causes pour ces  accusations aussi gratuites que tendancieuses du Dr Oumar Mariko. C’est un Rubicon que Tiébilé Dramé non plus ne doit pas franchir, au risque de se ridiculiser.
    rn                Dans le bras de fer qui l’avait opposé au juge de Yélimané, le député Mamadou Hawwa Gassama Diaby, lui au moins, ne s’était pas appuyé sur des affirmations gratuites, pour faire partir le juge indélicat. Il avait tout simplement suivi la procédure normale pour obtenir gain de cause. C’est dire qu’on doit respecter les lois lorsqu’on croit en ce pays, à sa Justice et en son peuple. 

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                    Il semble que le Secrétaire général du parti SADI éprouve un malin plaisir à susciter l’antipathie de bien de ses compatriotes, par ses prises de position le plus souvent mal accueillies au sein de la population.

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                    A tort ou à raison, et sans s’en rendre compte peut-être, il a laissé germer, dans l’esprit de maints Maliens, un portrait de haut cadre et député toujours prêt à “chercher des poux” à n’importe qui, et à propos de n’importe quoi.

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                    Aussi, ses détracteurs ne se sont plus gênés pour l’accabler de bien des mots… et des maux : “élément dangereux”, “menace pour le pays”, etc. C’est donc au Docteur du parti SADI de prouver, sinon de démontrer tout le contraire de tout ce dont on l’accable.

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    Adama S. DIALLO

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